Le monde du travail est en pleine mutation: «Aujourd’hui, un nombre croissant de personnes peuvent travailler n’importe où, pas besoin d’avoir un bureau avec une chaise et un ordinateur», note Mirei Lehmann de Working Station, qui gère notamment un espace de «coworking» à Bienne. Cela fait plus de dix ans qu’elle a ouvert ce lieu de travail polyvalent qui offre un cadre stimulant et créatif. Avec son équipe, elle cherche à développer cette offre à travers toute la Suisse.

A la suite du départ de l’école à journée continue qui occupait les locaux de la cure de Reconvilier, la paroisse cherchait à promouvoir une nouvelle activité dans ses locaux. Le pasteur du lieu Reto Gmünder, également adepte du «coworking», s’est approché des responsables de Working Station afin de voir ce qu’il serait possible de faire en la matière. Ces derniers ont tout de suite été séduits par le magnifique jardin de la bâtisse. En quelques semaines, un concept de lieu de travail estival en plein air a été mis sur pied: «C’est un projet pilote qui devrait être reconduit l’année prochaine», souligne Reto Gmünder. Cette année, les travailleurs intéressés peuvent bénéficier de cet espace du 15 août au 20 septembre. «Dans l’idéal, le lieu pourrait être ouvert de mai à septembre», complète Mirei Lehmann.

Spécialisées dans les événements insolites, «les Agendettes» Vera Serrano- Moreno et Franziska Zenger se sont jointes au projet. Basées à Malleray, elles proposent des activités qui impliquent de nombreux partenaires locaux. Elles sont notamment connues pour leurs «brunchs clandestins» où les personnes s’inscrivent et ne reçoivent les informations sur le lieu que 24h avant l’événement. Pour l’occasion, elles ont concocté un programme riche en couleurs avec exposition, musique, dégustation de bière, yoga et qi gong. Chaque jeudi soir et samedi matin, toutes les personnes intéressées sont invitées à venir partager un moment de détente et à se ressourcer. «C’est un moyen de mettre les gens en réseau, d’apprendre les uns des autres en cassant quelque peu les codes», note Vera Serrano-Moreno.