L’animal nous aide à développer le sens de l’émerveillement
Par Joël Burri
«Une relation avec un animal, qui est à mon sens symbole de l’innocence, cela nous permet de vivre une expérience spirituelle», a expliqué la pasteure Françoise Surdez. «L’animal nous invite à développer notre sixième sens, le sens de l’émerveillement», a expliqué la pasteure qui prêchait samedi aux Reussilles sur le premier récit de création de la Genèse. Devant une assemblée composée d’une huitantaine d’humains, d’une vingtaine de chiens, de deux chevaux et de deux cochons d’Inde. Un mouton était excusé et l’on a même vu un crocodile... en peluche, parmi les fidèles.
«Comme Dieu nous voyons que cela est beau et bon», grâce à l’animal, a comparé Françoise Surdez, avant de conclure par une invitation au respect de la nature: «c’est pourquoi l’injonction faite à l’homme de dominer la Création ne doit pas être comprise comme une invitation à détruire et à exploiter, mais à la modération et au respect.»
C’est la deuxième fois que le groupement de paroisses Par8 vit un culte avec les animaux, pour autant pas question de parler de «bénédiction.» Françoise Surdez explique: «nous le faisons en cette période, parce que c’est la période durant laquelle il y a de nombreux abandons.» Le concept a toutefois choqué quelques paroissiens. «Il y a des gens qui craignent que l’on parle des difficultés des animaux, que cela se fasse aux dépens des difficultés des humains», explique les pasteurs.
Egalement ministre du Par8, le pasteur de Sornetan (BE) Jean-Luc Dubigny est quant à lui séduit par le concept de sa collègue. «Ces cultes attirent des gens que l’on ne voit pas le reste de l’année. C’est une très belle occasion pour transmettre le message de l’Evangile», explique-t-il. «En plus, ce qu’elle fait est vraiment protestant. Ce n’est pas une copie des bénédictions catholiques des animaux, mais un vrai culte protestant avec un vocabulaire adapté.»
En images
Notre diaporama.