Yoga: les ambiguïtés d'une pratique populaire
Il y a d’abord son utilisation par les nationalistes hindous. A peine arrivé au pouvoir en 2014, le Premier ministre indien Narendra Modi a convaincu l’ONU d’instaurer une Journée mondiale du yoga.
Outil de soft power à destination de l'étranger, le yoga contribue à imposer la suprématie de l’hindouisme à l’intérieur du pays. Loin de l’idéal d’une Inde pluriculturelle et laïque, Narendra Modi a imposé le yoga à l’école. Si les minorités religieuses (20% de la population) protestent, elles sont vues comme antipatriotes.
«Un petit soldat du néolibéralisme»
Une autre ambiguïté du yoga est son rôle de soupape en Occident. La pratique serait l’alliée parfaite du néolibéralisme: elle nous rendrait plus performants au travail tout en nous aidant à supporter le stress et la cadence toujours plus rapide du monde moderne.