Maison du Valentin à Lausanne:34 jeunes en formation bientôt à la rue

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Maison du Valentin à Lausanne:34 jeunes en formation bientôt à la rue

13 mai 2003
Apprentis et jeunes en formation, les 34 locataires de la maison du Valentin à Lausanne, gérée par le Foyer Unioniste de Lausanne (FUL), vont se retrouver à la rue au 31 août prochain, à l’expiration de la prolongation du bail de l’immeuble
Lors de la conférence de presse de ce mardi 13 mai, Michel Deppieraz a évoqué la grave pénurie de logements pour les jeunes et appelé à sauvegarder les chambres existantes à des prix abordables.Pas question pour Michel Deppierraz, président de l’Association du Foyer Unioniste de Lausanne (FUL) qui gère 115 chambres pour les jeunes entre le Cazard à la rue du Pré-du-Marché et le Valentin à la rue du même nom, d’envisager le rachat de l’immeuble au prix demandé, soit 3 millions de francs suisses. « Nous pourrions à la rigueur entrer en matière pour un million de francs et nous avons tenté de négocier le prix avec le représentant du propriétaire, mais nous n’avons obtenu qu’une fin de non-recevoir ! » explique-t-il, dépité.

Les deux foyers du Valentin et du Cazard sont à peu près les seuls à accueillir des apprentis et des jeunes en formation, inscrits ailleurs qu’à l’Université. Vu la pénurie actuelle de logements pour les jeunes et le manque d’appartements à loyer abordable que les étudiants aimaient à se partager entre co-locataires, la fermeture du Valentin est une catastrophe. C’est pourquoi le 3 mai dernier, Michel Depierraz a relancé Anne-Catherine Lyon, cheffe du Département de la Formation et de la Jeunesse. Selon lui, le Service mandaté par la conseillère d’Etat n’a jamais donné suite aux requêtes et aux propositions que lui a soumises en juillet de l’année passée par une délégation formée de représentants de la Municipalité, de la Régie en charge de l’immeuble et du Foyer Unioniste de Lausanne.

Pressé par les délais, il demande aux collectivités publiques de contribuer à trouver au plus vite une solution pour sauvegarder les 34 chambres du Valentin et leur propose, soit de prendre en charge l’achat, avec ou sans gestion, de la propriété dans laquelle se trouvent ces chambres, (mais aussi une partie du Département de Philippe Biéler), soit d’augmenter la subvention cantonale allouée au FUL, ce qui permettrait de faire face à l’augmentation annuelle de 10'000 francs du loyer de l’immeuble. « Je suis un peu comme Salomon face aux deux mamans qui revendiquaient le nouveau-né vivant, je ne veux pas que ces chambres soient perdues pour les jeunes, alors qu’importent qui les gère, pourvu qu’elles restent à disposition des jeunes en formation pour lesquels aucun logement n’est accordé par la Fondation pour la Maison des pour étudiants (FME). »