900 groupes de "Mères en contact" prient pour les écoles

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900 groupes de "Mères en contact" prient pour les écoles

22 août 2003
Chaque semaine en Suisse, des mères prient pour leurs enfants et leurs écoles : elles font partie du réseau « Mères en Contact » créé en 1984 par Fern Nichols, une Américaine que préoccupait l’avenir de ses rejetons
Une Bâloise a importé le mouvement d’inspiration évangélique et lancé 900 groupes de prière, dont plus de 100 en Suisse romande. Une rencontre nationale marquera les 10 ans de l’organisation le 13 septembre prochain à Oberdorf (BL).«Quand mes deux aînés ont été en âge d’aller à l’école secondaire, j’ai eu le cœur serré en pensant au monde dans lequel ils allaient entrer; ils devraient faire face à la plus grande épreuve de leur vie : résister aux valeurs immorales, au langage vulgaire et à la pression des camarades ». Ce témoignage de Fern Nichols, fondatrice californienne du mouvement de prière « Mères en Contact » (Moms in Touch), introduit la brochure destinée aux mères de famille qui participent aux réunions hebdomadaires d’intercession. Il donne le ton. Le mouvement s’inscrit dans un vaste courant évangélique qui rallie aux Etats-Unis les esprits inquiets au sujet des institutions qu’ils estiment menacées par la corruption et l’immoralité.

§Prières ciblées Les Mères en Contact de la section suisse, en général des femmes au foyer, se réunissent une fois par semaine pour prier pour leurs enfants, les écoles qu’ils fréquentent et le corps enseignant. Elles destinent leurs prières à une école bien précise, celle qui concerne précisément leurs enfants. Pas question d’englober tous les établissements scolaires dans une même prière. Le mouvement insiste sur la prière ciblée qui se concentre sur un groupe d’enfants précis. Arrive-t-il pourtant qu’un groupe prie pour des enfants qui n’ont aucun lien avec l’une des mères, des enfants victimes d’une guerre par exemple ou d’une catastrophe ou encore de la pauvreté ? La réponse de Vreni Henriksen, la coordinatrice bâloise est claire. « On se concentre sur nos enfants et ceux qu’ils côtoient pour obtenir les meilleurs résultats possibles. » Elle souhaite qu’il y ait autant de groupes de « Mères en Contact » qu’il y a d’écoles en Suisse. « Nous avons du pain sur la planche, dit-elle en riant, puisqu’en Suisse il n’y a pas moins de 8200 écoles Suisse !». La tâche ne lui semble pas démesurée : elle fait confiance à l’enthousiasme des participantes et à leur prosélytisme. Dans le canton de Neuchâtel, Irène Meier de Cernier et Thérèse Calamin de St-Aubin n’ont-elles pas réussi à initier 45 groupes de « Mères en Contact » en relativement peu de temps ?

C’est aux Etats-Unis que Vreni Henriksen a découvert et la foi et le mouvement « Mères en Contact ». Nouvellement convertie, elle rentre en Suisse où elle rejoint une Eglise évangélique bâloise. Devant les difficultés que ses enfants rencontrent pour s’adapter à leur nouvel environnement et à se faire à l’allemand, elle choisit d’avoir recours à la prière collective. Rejointe par une autre Bâloise, Kathrin Larsen, elle lance les premiers groupes de Mères en Contact et s’assure le parrainage de Peter Höhn, en charge de l’antenne suisse de Campus für Christus, un mouvement de mission évangélique.

§Les pères ne sont pas admisL’organisation est ouverte à toutes les mères et à toutes les confessions mais n’accepte aucun père dans ses réunions. « Il n'y a qu'une autre mère qui puisse comprendre ce qui se passe dans le cœur d’une mère», estime Vreni Henriksen qui assure que la confidentialité des rencontres de prière est garantie.

« Mères en Contact » ne se veut en aucune manière un groupe de pression social ou politique. Son ministère est purement spirituel. « Nous souhaitons que les écoles soient dirigées selon des principes bibliques et des valeurs morales élevées, nous prions contre la violence à l’école» réaffirme l’une des rédactrices du bulletin « Du cœur de Mères en Contact ». Les prières des groupes s’appuient sur les textes bibliques. Un classeur remis aux responsables locales propose une marche à suivre, un choix de versets et des suggestions d’intercession et rappelle la promesse faite dans l’Evangile de Marc (10 /27) : « Avec Dieu tout est possible. » Ce dont les mères rencontrées sont intimement persuadées.