Cet été, la rédaction a choisi de donner la parole à ceux qui ont décidé de s’engager dans une carrière ministérielle. Le pasteur Alain Ledoux qui termine son stage dans la paroisse d'Ecublens Saint-Sulpice, inaugure cette série de billets de pasteurs et diacres stagiaires ou dans leurs premières années d’exercice.

Photo:CC(by) Matt Cornock

C’est les vacances! Mais la rentrée se prépare déjà et pour moi, jeune pasteur stagiaire de 48 ans, cette rentrée aura une saveur particulière. La première rentrée en paroisse. La fin d’un parcours de transition qui aura vu l’arrêt de mon activité professionnelle en entreprise, les études à l’université en théologie, un stage de près de deux ans. La fin d’un parcours et le début d’un autre…

Servir une Eglise, servir une paroisse, servir le Christ. Les sentiments sont mêlés comme devant les premières fois – le premier culte, le premier service funèbre, le premier entretien pastoral, il y a de l’appréhension, de la crainte de mal faire ou de ne pas faire assez bien. De ne pas être à la hauteur de ceux et celles qui nous sont confiés comme nous sommes confiés à eux. Nous avons été formés, déformés et reformés, mais il n’empêche, les attentes sont grandes.

Et puis, on dit tellement de choses sur l’Eglise en ce moment; devenir pasteur aujourd’hui, est-ce bien raisonnable?

Mais à bien y regarder, je ne peux pas faire autrement. Parce qu’il y a surtout ce feu, ce feu au fond de moi. Ce feu qui crie l’amour de Dieu pour tous les hommes. Ce feu qui brûle les différences et qui ne peut s’empêcher de voir la beauté dans l’Eglise, dans une paroisse, dans un conseil, dans les yeux d’un collègue ou d’un paroissien.

Il y a ce feu de l’Evangile qui est espérance aujourd’hui, qui est réconciliation et qui est joie profonde.

Alors oui, il y a peu d’ouvriers, l’ouvrage ne manque pas, la moisson semble plus difficile aujourd’hui qu’hier, mais ce travail, c’est le plus beau du monde. Annoncer l’Evangile du Christ au monde – quelle chance est la mienne aujourd’hui!

Merci l’Eglise!