Photo: Nick Vujicic au World Economic Forum de Davos en 2012. CC(by-sa) swiss-image.ch/Sebastian Derungs/WEF

Si vous avez un compte Facebook, Nick Vujicic fait partie de ces visages qui apparaissent régulièrement sur votre fil d’actualité. Les vidéos de ce trentenaire australien font en effet partie de ces messages qui ne cessent de circuler de partages en partages. Il faut dire que bien qu’il soit né sans bras ni jambe, il a appris à s’accepter comme il est. Il dit avoir longtemps prié pour que Dieu le guérisse de son handicap, mais a fini par apprendre à être reconnaissant pour ce qu’il a. Une clé du bonheur déclinée dans de nombreuses vidéos où on le voit nager, jouer de la batterie, faire le pitre, plonger, jongler avec un ballon, le visage radieux. Et son message encourageant fait un tabac. Si bien que ce conférencier-star, de passage en Europe pour trois soirées à l’occasion des 100 ans de la Société biblique de Genève, jouera à guichets fermés à Turin mercredi soir et à Bienne jeudi soir. Il reste quelques places pour la présentation de vendredi au Havre ainsi que dans les Eglises qui diffuseront la soirée en direct.

6400 billets ont donc été vendus, de quoi remplir la Tissot Arena de Bienne. «Au début, nous n’avions pas imaginé l’ampleur de l’événement que nous allions devoir organiser», reconnaît Jean-Pierre Bezin directeur de la Société biblique de Genève. L’organisation a donc fait appel plusieurs organisations évangéliques pour lui venir en aide dans cette tâche titanesque. «Nous sommes l’éditeur de Nick pour les éditions française et italienne de ses livres», explique-t-il. «C’est pourquoi nous avons pensé à lui pour marquer nos 100 ans.» Chrétien évangélique, Nick Vujicic a publié plusieurs ouvrages dans lesquels il insiste sur le fait que chacun à un rôle à jouer dans le plan de Dieu.

Que ce conférencier suscite l’intérêt d’un public plus large que les seuls milieux chrétiens, réjouit plutôt l’organisateur. «Marquer les 100 ans de la Société biblique de Genève en partageant l’Evangile, cela allait de soi!», sourit Jean-Pierre Bezin. «Nous sommes heureux que les choses aient été conduites comme cela.»

Crée en 1917 à Genève par un missionnaire écossais, la Société biblique a pour but de faire connaître la Bible. Elle est notamment éditrice de plusieurs traductions de la Bible, dont la récente Segond 21, que l’on retrouve notamment dans la Bible vendue à 2fr50. «Grâce à cette édition, nous sommes devenu le premier diffuseur de bibles francophones.»

D’autres versions du texte sont en effet commercialisées par l’Alliance biblique française et son partenaire en Suisse, la Société biblique suisse, ou les éditions du Cerf. Il y a-t-il concurrence sur ce marché particulier? «Je préfère dire que l’on est partenaires, plutôt que concurrents», rétorque le directeur de la Société biblique de Genève. «Quand nous avons lancé la Bible low cost, il y avait des craintes que cela pénalise le marché des bibles traditionnelles, mais cela n’a pas été le cas. Il y a donc encore des besoins en matière de bibles», constate Jean-Pierre Bezin.