Cet été, la rédaction a choisi de donner la parole à ceux qui ont décidé de s’engager dans une carrière ministérielle. Ancienne pasteure stagiaire à Vevey et future suffragante dans le Chablais, Alice Dalla Valle raconte comment elle a vécu ce moment de transition.

Photo: CC (by) Micolo J

Il y a quelques jours, j’ai dit au revoir. Au revoir à une paroisse qui m’a accueillie pour une année et demie de stage; au revoir aux paroissiennes et paroissiens qui m’ont soutenue, encouragée, accompagnée; au revoir à mon maître de stage qui m’a formée, critiquée (et dans le bon sens du terme!), écoutée; et au revoir à une posture d’apprenante, sous la responsabilité d’un autre, pouvant tester ce qui bon me semblait, avec la petite voix rassurante qui disait «je suis stagiaire, je peux essayer!»

Mais dans quelques jours, je vais dire bonjour! Bonjour à une nouvelle paroisse et à une nouvelle région, qui va m’accueillir pour deux années de suffragance; bonjour à des paroissiennes et paroissiens qui semblent déjà réjouis de mon arrivée parmi eux; bonjour à un collègue avec qui je vais pouvoir faire équipe; et bonjour à une nouvelle responsabilité, de nouvelles opportunités, et toujours cette petite voix rassurante qui dira «je suis jeune pasteure, je peux essayer!»

Une page se tourne, un nouveau départ arrive à grands pas! Je suis plus qu’heureuse pour cette étape qui m’attend, même s’il y a bien sûr quelques appréhensions au contour.

Mais comment ne pas me réjouir de pouvoir vivre ce métier que je ressens comme ma vocation, ce à quoi je me sens appelée et pour lequel je me prépare depuis maintenant sept ans? Comment ne pas attendre avec impatience les multiples rencontres que je vais faire dans la paroisse, dans la région, dans le village où je vais m’installer? Comment ne pas frémir de joie à l’idée d’annoncer la Bonne Nouvelle de Dieu autour de moi, de témoigner de l’amour de Dieu pour chacun de ses enfants, à travers mon amour pour eux? Je me sens à ma place, et je m’y sens bien!

Il y aura des hauts et des bas, des moments de bonheur et des turbulences. Mais j’en suis certaine, je ne serai pas seule: mari, amies et amis, famille, collègues, paroissiennes, paroissiens, et bien d’autres. De nombreux anges sur mon chemin pour me témoigner que, quoi qu’il arrive, celui qui m’accompagne, c’est Dieu!