Les réformés entre foi et laïcité

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Les réformés entre foi et laïcité

5 septembre 2003
Deux tendances cohabitent parmi les lieux de relation d’aide existant au sein des Eglises réformées officielles : Les œuvres qui laissent une place à la prière et à la lecture de l’Evangile existent aussi
A Lausanne, par exemple, La Cascade travaille dans cette optique, en « accompagnant sur le plan spirituel et en aidant à croire », comme l’explique l’accompagnatrice Catherine Deppierraz.

Deuxièmement, certaines institutions rattachées à l’Eglise n’affichent aucune couleur religieuse. Tel est notamment le cas à Genève de l’Office protestant des consultations conjugales et de l’Institut de formation qui y est rattaché. Philippe Lechenne, directeur : « Notre éthique consiste à ne pas transformer les gens en ce que nous voulons, mais de les accompagner dans ce qu’ils croient. Nous sommes un ministère d’Eglise, dans la mesure où nous nous demandons comment, dans sa responsabilité, une personne peut retrouver son équilibre ».

En revanche, pas question « d’imposer une valeur de l’extérieur » : « Notre optique est chrétienne, mais notre travail est d’ordre relationnel et psychologique. Le péché, la faute : ce genre de concept ne font pas partie de notre approche ». Pour Guy Chautems, « ces différentes approches reviennent à se demander si Dieu peut agir concrètement dans nos vies. La foi en une intervention de l’Esprit s’est émoussée dans les milieux réformés. Ce qui explique que de nombreux pasteurs s’engagent dans des thérapies laïques où il n’est question que d’épanouissement de soi et de réalisation personnelle ».