Pourquoi devient-on pasteur?Quarante-neuf d'entre eux racontent leur cheminement
29 août 2003
Un ouvrage collectif livre les réponses de 49 anciens étudiants en théologie à qui Willy Rordorf, qui fut leur professeur, a demandé de raconter comment ils se sont engagés dans un chemin de foi
La majorité des témoignages met en avant l’importance de la transmission familiale. Instructif. Professeur honoraire à la faculté de théologie de l’Université de Neuchâtel, Willy Rordorf a demandé à ses anciens élèves de raconter le cheminement spirituel à l’origine de leur vocation pastorale. Les récits qu’il a recueillis font l’objet d’un livre illustrant la diversité des approches de la foi et de l’engagement chrétien. Chaque témoignage y est retransmis brut de décoffrage, tel qu’il a été livré sous forme écrite par son auteur, selon sa sensibilité, son style et son aisance à raconter son histoire de vie. En résultent des chapitres hétéroclites.
Le 75% des personnes interrogées font remonter leur récit à leur enfance et décrivent un milieu familial engagé dans la foi chrétienne. Une minorité de pasteurs n’y fait pas allusion ou évoque des parents distancés de la religion ou carrément réfractaires à tout engagement chrétien.«J’ai eu le privilège de grandir dans une famille où la foi était vécue… Mon père surtout était un chrétien socialiste convaincu……Je suis issue d’une famille où la foi en Dieu était « normale »… Mon enfance a été baignée dans la réalité de Dieu…Je pense que je suis un peu née chrétienne, dans une famille où rien d’autre n’existait que le christianisme ». Bien des récits commencent par cet ancrage familial.
§Aiguilleur de la foiLes choses se gâtent souvent à l’âge du catéchisme. On y va parce que les autres y vont. L’influence d’un adulte, enseignant, parent, ami, qui sert d’aiguilleur, est souvent marquante et influencera un choix de vie, un engagement de foi. Un événement marquant, deuil, accident, maladie, épreuves de la vie ou prise de conscience de l’absurdité de la vie mettent souvent en route.
L’adhésion à la foi est le plus souvent progressive, faite de dialogues, d’étapes, accélérée par un événement marquant de sa vie. Cette série de récits fait peu état de conversion radicale, de retournement existentiel total, comme celui de l’apôtre Paul sur le chemin de Damas. Les témoignages recueillis ont quelque chose de rassurant pour le laïc en recherche: le cheminement des pasteurs n’est souvent pas plus évident que le sien, traversé de doutes féconds, de choix qui invitent avant tout à la première des valeurs chrétiennes, l’amour. Le reste vient parfois ensuite.
§« Pourquoi des études de théologie ? 49 réponses personnelles », coordonné par Willy Rordorf, Ed. l’Harmattan, 2003.
Le 75% des personnes interrogées font remonter leur récit à leur enfance et décrivent un milieu familial engagé dans la foi chrétienne. Une minorité de pasteurs n’y fait pas allusion ou évoque des parents distancés de la religion ou carrément réfractaires à tout engagement chrétien.«J’ai eu le privilège de grandir dans une famille où la foi était vécue… Mon père surtout était un chrétien socialiste convaincu……Je suis issue d’une famille où la foi en Dieu était « normale »… Mon enfance a été baignée dans la réalité de Dieu…Je pense que je suis un peu née chrétienne, dans une famille où rien d’autre n’existait que le christianisme ». Bien des récits commencent par cet ancrage familial.
§Aiguilleur de la foiLes choses se gâtent souvent à l’âge du catéchisme. On y va parce que les autres y vont. L’influence d’un adulte, enseignant, parent, ami, qui sert d’aiguilleur, est souvent marquante et influencera un choix de vie, un engagement de foi. Un événement marquant, deuil, accident, maladie, épreuves de la vie ou prise de conscience de l’absurdité de la vie mettent souvent en route.
L’adhésion à la foi est le plus souvent progressive, faite de dialogues, d’étapes, accélérée par un événement marquant de sa vie. Cette série de récits fait peu état de conversion radicale, de retournement existentiel total, comme celui de l’apôtre Paul sur le chemin de Damas. Les témoignages recueillis ont quelque chose de rassurant pour le laïc en recherche: le cheminement des pasteurs n’est souvent pas plus évident que le sien, traversé de doutes féconds, de choix qui invitent avant tout à la première des valeurs chrétiennes, l’amour. Le reste vient parfois ensuite.
§« Pourquoi des études de théologie ? 49 réponses personnelles », coordonné par Willy Rordorf, Ed. l’Harmattan, 2003.
