Fidèle à la philosophie protestante, l’Eglise réformée cantonale préfère voir le christianisme comme faisant partie de la société. « Nous avons eu des contacts avec les organisateurs. Nous leur avons répondu que nous trouvions préférable que les gens fêtent le 1er août là où ils vivent. Traditionnellement, c’est plutôt lors du Jeûne fédéral que l’on prie pour notre pays. Lors de la Fête nationale, c’est plutôt le pays qui demande à son peuple de se rassembler, même s’il y a souvent une prière lors des célébrations officielles ». De leur côté, les organisateurs rappellent que la journée se terminera justement de bonne heure pour laisser possibilité aux gens de rentrer de bonne heure.

Interpellée, la commission oecuménique de Fribourg et environs ne s’est donc pas mobilisée, tout en soulignant que chacun restait libre de participer ou non à cette journée. Par ailleurs, Daniel de Roche ne se dit pas gêné par l’aspect politique du choix de cette date : « Je suis profondément convaincu qu’il existe un rapport entre la foi et la politique, simplement je ne crois pas qu’il s’en dégage une seule vision du monde. La foi pousse à s’engager, mais on peut le faire quelles que soient ses convictions ».