Programmes d’entraide : l’utilisation de nourriture transgénique pose de sérieux problèmes

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Programmes d’entraide : l’utilisation de nourriture transgénique pose de sérieux problèmes

22 mai 2003
Plusieurs organisations d'Eglises et agences d'entraide ont réclamé l'application de lignes directrices sur l'utilisation des aliments génétiquement modifiés dans les opérations de secours
C'est ce qu'indique un communiqué de la Fédération luthérienne mondiale (FLM). Une équipe d'experts de la FLM, du Conseil oecuménique des Eglises et de l'Action commune des Eglises sera chargée de se pencher sur les questions liées à la sécurité alimentaire, à la justice et à la théologie, découlant de l'utilisation de la nourriture génétiquement modifiée dans les pays confrontés à la famine et aux urgences.

"L'utilisation de la nourriture modifiée dans les programmes d'aide alimentaire est extrêmement problématique", a reconnu Rudolf Buntzel-Cano, du Service de développement des Eglises, organisation d'agences d'entraide protestantes allemandes.

Rudolf Buntzel-Cano a réclamé l'établissement d'un certificat spécifiant l'origine des aliments utilisés dans les programmes de secours et demandé que les pays recevant cette aide aient le droit de refuser les aliments génétiquement modifiés. Ce qu’avait fait la Zambie et d'autres pays d'Afrique australe, qui, affectés par la famine, ont rejeté l'importation de céréales génétiquement modifiées provenant des Etats-Unis, en partie à cause des craintes que cela pourrait poser pour la santé. Rudolf Buntzel-Cano a rappelé que les agriculteurs des pays en développement, qui ont une petite exploitation, ne pourront pas réutiliser les semences de leur récolte sans courir le risque de porter atteinte aux obligations de brevets détenues par les cinq sociétés qui contrôlent le marché des organismes génétiquement modifiés.