Le Camp biblique œcuménique de Vaumarcus a 60 ans:Un laboratoire pour l'Eglise de demain ?

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Le Camp biblique œcuménique de Vaumarcus a 60 ans:Un laboratoire pour l'Eglise de demain ?

6 mai 2003
Une bouffée d’oxygène, un défi à l’actuelle morosité œcuménique, un esprit déjanté, un lieu pour vivre le bonheur d’être croyant sans complexe, sans retenue et sans à priori, une mixité confessionnelle enrichissante et des lectures des textes bibliques décapantes : ceux qui ont passé par le Camp biblique œcuménique de Vaumarcus n’ont pas assez de mots pour dire le bonheur qu’ils y ont partagé dans un esprit de liberté et de fraternité
Pour son 60e anniversaire, le Camp met l’esprit de résistance au centre de ses réflexions. Venus autrefois en solo, - en 1943, le camp avait été créé pour les mouvements de jeunes -, les participants s’inscrivent aujourd’hui avec enfants et ados. Comme Christine et Jean-Marc Noyer qui se sont rencontrés au camp de Vaumarcus et sont revenus en couple pendant plus de vingt ans. Leur fils Frédéric, actuellement étudiant en histoire à l’Université de Fribourg, fait désormais partie de l’équipe d’animation, perpétuant l’esprit de famille. Chaque âge y trouve son compte et s’y trouve des amis.

Pour fêter son soixantième anniversaire, l’équipe d’animation a choisi comme slogan « Résister à l’inhumain » et a centré le camp du 6 au 12 juillet prochains sur l’esprit de résistance prôné déjà au 8e siècle avant J.-C. par le prophète Amos. Les organisateurs proposeront une fois encore un éventail d’ateliers susceptibles de captiver chaque âge : activités pour les enfants et pour les ados, ateliers de développement personnel, théologie, fabrication de marionnettes, théâtre, atelier de politique, d’écriture, de vidéo et de sport. « Il s’agit d’offrir aux participants 8 jours d’échanges intenses pour comprendre les gestes de liberté qui nous entourent », explique le pasteur genevois Bernard Van Baalen, un vieil habitué de la résistance et l’un des piliers de l’animation générale.

§Catholiques et protestants par-delà leurs divergences Des célébrations liturgiques et des temps de recueillement quotidiens rythment les journées, présidées aussi bien par François-Xavier Attinger, curé de la cathédrale de Sion, que par un pasteur ou un théologien réformé. « Personne ne sait véritablement qui est protestant, et qui est catholique. Ce qui est important, c’est de réaliser et de partager tout ce qui nous rapproche plutôt que de se crisper sur ce qui nous sépare » précise encore le pasteur de la paroisse de Cointrin-les Avanchets. Les fins de soirée se terminent en général au bistrot du camp, notamment après le spectacle de l’équipe du cabaret emmenée par le comédien Miguel Fernandez, directeur du Théâtre Le Caveau à Genève. Cette année, plus d’une centaine de participants de toute la Suisse romande, sont attendus sur les hauteurs neuchâteloises pour se ressourcer, vivifier leur foi et questionner les textes bibliques en rapport avec ce qu’ils vivent ici et maintenant. Une précision : le camp ne se veut pas une alternative aux Eglises actuelles mais un lieu de partage et un laboratoire de l’Eglise de demain. de formation.