Collègues protestants et catholiques se sont ainsi partagé les services de l’hôpital cantonal comme les week-ends de garde, et le Conseil d’aumônerie du site est désormais unifié. « Désormais, au CHUV, on est aumônier d’un secteur, quelle que soit l’Eglise à laquelle on appartient. Mais les patients demeurent naturellement libres de faire appel à un ministre de leur choix », explique Etienne Rochat, aumônier protestant depuis 12 ans.

Des situations assez rares, selon l’expérience de Nicolas Long. « La plupart des gens qui nous appellent recherchent avant tout un soutien, un dialogue. En général, dès qu’une relation commence, cela prend suffisamment de sens ». Pour lui, ce rapprochement confessionnel hautement souhaitable pose aussi de nouvelles questions : « A mon avis, il convient de trouver l’équilibre entre une proximité évidente et la nécessité de conserver ce qui fonde chaque tradition comme chaque engagement ». A noter que les AESR n’ont pas prévu de donner un successeur à Nicolas Long. L’ouverture aux évangéliques permise par son arrivée risque donc de disparaître.