L’Eglise réformée se mobilise pour les réfugiés

Dans le cadre d’un projet de parrainage, Claire-Lise Vouga soutient Yordanos Gebreharyiwat et sa fille Sege qui viennent d’Erythrée. / © DR
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Dans le cadre d’un projet de parrainage, Claire-Lise Vouga soutient Yordanos Gebreharyiwat et sa fille Sege qui viennent d’Erythrée.
© DR

L’Eglise réformée se mobilise pour les réfugiés

Solidarité
Une présence auprès des requérants d’asile est assurée par l’Eglise réformée neuchâteloise au travers d’une aumônerie et de projets de paroisses. Une marque de soutien envers des personnes en situation difficile qui s’adapte constamment.

Souplesse, mobilité et rapidité d’action font partie du quotidien en matière d’asile. «Dans l’asile, il faut pouvoir bouger rapidement en fonction de l’évolution de la situation très fluctuante. Un conflit, une crise ou une catastrophe naturelle à l’étranger peuvent rapidement changer la donne et susciter de nouvelles problématiques», précise Sébastien Berney, responsable des services cantonaux santé et social de l’Eglise réformée neuchâteloise qui englobe la responsabilité des questions d’asile. «Pour exemple, la réouverture du Centre d’asile des Verrières engendre une mobilisation de l’aumônerie des Eglises auprès des requérants d’asile qui pourrait tomber l’année suivante si le centre venait à refermer. Il est difficile de planifier des initiatives. Nous tablons sur un maximum de deux à trois ans et sommes prêts à repartir ailleurs en fonction des besoins», ajoute-t-il.

Adaptation constante

Active dans les centres fédéraux d’asile des Verrières et de Perreux, l’aumônière Sandra Depezay prend la situation avec une certaine sérénité: «C’est à nous de nous accommoder au mieux afin de pouvoir amener un soutien là où il est nécessaire.» Une philosophie du changement qui s’est encore renforcée avec la crise du coronavirus: «Beaucoup d’activités ont dû s’arrêter momentanément à cause des mesures de restriction, d’autres vont reprendre, mais pas sous la même forme. De nouveaux projets vont également émerger prochainement», complète-t-elle. Plusieurs initiatives paroissiales, telles que l’Accueil café migrants de la paroisse de Neuchâtel A la rencontre de la paroisse du Joran, continueront de favoriser les échanges en proposant une écoute et des cours de soutien. Dans l’avenir, Sandra Depezay souhaite relancer des parrainages de requérants d’asile. Ce projet, déjà présent dans le Val-de-Travers, permet à une personne migrante de trouver une aide et un soutien directs auprès d’une personne de la Région.

Donner de son temps

Ces différentes activités comptent sur l’engagement de bénévoles. Une formation devrait être proposée prochainement afin de leur donner les outils nécessaires à un bon accompagnement: «L’asile est un domaine complexe dans lequel on touche des questions sensibles. La bonne volonté ne suffit pas toujours, être bien préparé à certaines situations est primordial. Cela nous permet aussi de montrer un gage de qualité envers les autorités», précise Sandra Depezay. L’aumônière apprécie particulièrement la grande motivation de certains bénévoles qui, par leur collaboration, tissent un lien avec la société et relaient une autre image des requérants à la population neuchâteloise. Ces échanges, elle souhaite également les développer en stimulant la création d’initiatives paroissiales dans le domaine de l’asile et en assurant, selon les besoins, une certaine coordination.

De nombreux développements sont donc attendus dans le domaine. Ils sont soutenus par l’Eglise réformée neuchâteloise, pour laquelle cette présence est importante: «Pour nous, il est essentiel de proposer une écoute et un soutien spirituel à des personnes en situation de crise. Ceci en prônant un accueil radical, sans faire aucune distinction», conclut Sébastien Berney.

Soutien bienvenu

Bien que soutenus par l’EREN, l’aumônerie et les projets liés aux réfugiés comptent sur des dons afin de pouvoir poursuivre leurs activités. Vous pouvez faire preuve de solidarité en faveur de personnes qui vivent des situations difficiles en versant une contribution sur le compte CH74 0900 0000 2000 0001 0, mention Req’EREN.