Des corps de femmes, marqués par des épreuves diverses, souvent dures, violentes. Mais des écrits forts, qui racontent leurs parcours de résilience. «Sur le moment, une souffrance n’a pas de sens. Si quelqu’un peut un jour lui donner une signification, c’est uniquement la personne elle-même, parce qu’elle a parcouru son chemin», explique Line Dépraz, pasteure de la cathédrale.

L’exposition Les Cicatrices, initialement montrée à la maison de la Femme, à Lausanne, sera visible à la cathédrale dès le 6 avril prochain. Elle sera accompagnée de rencontres avec certaines de ces femmes qui viendront raconter leur résilience. «Je crois que ces paroles en ‹je› pleines d’humilité et d’humanité peuvent, par moments, rejoindre des personnes», assure la pasteure.

Une série de cultes (10h, les 9, 16, 23, 30 avril et 7 mai), «de la survie à la renaissance», accompagneront cette exposition. «Pâques, c’est la résurrection. Mais aucune renaissance ne peut se faire sans les cicatrices du passé. Après une épreuve, on est dans la survie. On peut survivre et vivoter, et on peut renaître. Nous travaillerons les récits bibliques où la renaissance se donne – ou pas –, parfois de manière différée. Car pour renaître il faut du temps!»