Deux fois par jour…

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[pas de légende]

Deux fois par jour…

Eric Geiser
11 février 2024
L’importance de prendre un moment pour sa vie intérieure. Une Plume d’Erguël du pasteur de Sonceboz-Sombeval Eric Geiser, parue dans la Feuille d’avis du district de Courtelary, le vendredi 9 février.

T’as brossé les dents ? T’as lavé les mains ? T’as fait tes devoirs ? Vous avez pris vos médicaments?

Il y a des choses qu’on nous apprend dans la vie et on les intègre, avec plus ou moins de plaisir, dans le déroulement des gestes de tous les jours. Ils disent que c’est utile ou bon pour la santé. Parfois elles sont oubliées, nous avons tellement à faire, tellement de distractions, mais en général, on s’y tient.

J’ai l’audace de vous en proposer une supplémentaire, bonne pour la vie intérieure. Si je suis franc, c’est ma mère qui me l’a apprise, elle s’est assise tous les soirs dans notre chambre su le bord d’un des lits et, après avoir parlé un peu de la journée, nous chantions et faisions une prière. Quand elle était absente, c’est papa qui était là pour la remplacer. Enfant, ce moment n’avait rien de particulier, puisqu’il se répétait tous les soirs. Aujourd’hui, quand j’y pense, j’ai beaucoup de reconnaissance pour ce geste simple.

Il y a bien sûr eu des années agitées où cette habitude s’est perdue et elle a, à d’autres périodes changé sa forme. Mais commencer et clore la journée avec un beau texte, un échange cordial, une mélodie bienfaisante, une réflexion courageuse ou osée, un tableau réconfortant, c’est salutaire. Alors il m’arrive de me demander : Tu t’es pris le temps ?

Quand je n’ai pas d’autre texte, il y en a un qui marche toujours, on l’attribue à François d’Assise et je vous l’offre volontiers s’il peut vous servir aussi :

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix.
Là où il y a de la haine, que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde, que je mette l’union.
Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.
Là où il y a le doute, que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière.
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.
Ô Maître, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer,
car c’est en donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on trouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.