Divorcés depuis 20 ans ou séparés depuis trois mois, les participants au programme «Revivre» peuvent trouver dans ces cinq sessions des clés pour se reconstruire. Le concept, développé au départ par un laïc anglican, a été traduit et adapté de manière œcuménique pour la Suisse romande. «Il n’existe rien d’équivalent pour les personnes séparées ou divorcées, même dans le monde laïque», témoigne Brigitte Decré Rinner, animatrice et organisatrice. Comme tous les animateurs, cette quinquagénaire a vécu une séparation et pris part à ce parcours «qui ne dispense pas d’un travail personnel, mais permet d’échanger avec d’autres sur une des périodes les plus difficiles d’une vie».

«Revivre» compte quatre journées. Divers thèmes sont évoqués, comme le pardon, la gestion des autres relations, les familles recomposées, l’estime de soi… Deux parcours ont lieu chaque année, toujours dans une paroisse différente (catholique, réformée, évangélique), mais «le contenu reste identique dans chaque lieu», insiste Brigitte Decré Rinner. Nul besoin d’être affilié à une religion pour y participer: si une courte prière a lieu à la fin, elle n’est en rien obligatoire. Par contre, les questions sont abordées avec une «coloration chrétienne»: notion de pardon, position des Eglises sur le divorce, ou regard de la communauté. «Il y a encore un tabou sur le divorce dans le monde chrétien. Cela dépend des Eglises, bien sûr, mais on croise des gens qui se sentent rejetés par leur communauté après une séparation.» Face à ces réalités, le message de la formation est clair, assure Brigitte Decré Rinner: «Une séparation est un échec, mais pas l’échec d’une vie. Dieu veut votre bonheur!»