Démission du secrétaire général du DM-Echange et Mission

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Démission du secrétaire général du DM-Echange et Mission

29 mai 2000
Patrice Haesslein a démissionné de son poste de secrétaire général de l'institution protestante DM-Echange et Mission moins d'une année après son entrée en fonction
Il estime ne pas être la personne adéquate pour gérer la situation de crise dans laquelle est plongée le DM. Il invoque aussi les tensions avec les institutions sœurs que sont l'Entraide protestante et Pain pour le prochain.Patrice Haesslein a démissionné de son poste de secrétaire général du DM-Echange et Mission. Sa démission sera effective en août 2000. La nouvelle révélée samedi 27 mai à l'occasion du dernier Synode missionnaire à Genève a suscité l'étonnement dans la mesure où Patrice Haesslein occupait ses fonctions depuis moins d'une année. Entré en août 1999 à la tête de l'institution protestante, il a été confronté dès le mois d'octobre à une crise financière (voir encadré) qui ne lui a pas donné le temps de s'installer dans sa nouvelle charge et de prendre connaissance des dossiers: "C'est comme si on jetait à l'eau sans bouée quelqu'un qui ne sait pas nager", a-t-il déclaré. Homme de concertation, il estime ne pas avoir le profil d'un manager apte à assumer une situation d'urgence.

Il a également déploré le manque de collaboration avec les institutions sœurs que sont l'Entraide protestante (EPER) et Pain pour le prochain (PPP): "Je ne m'attendais pas à trouver des cultures d'entreprise aussi différentes", explique Patrice Haesslein. "L'état d'esprit que je décèle est celui du chacun pour soi, écrivait-il récemment dans le mensuel Terre Nouvelle. Dès lors, avons-nous encore les moyens d'exercer notre mandat?".

Dans ce contexte troublé, Patrice Haesslein n'a pas pu développer la réflexion biblique et théologique à laquelle il aspirait, ni cultiver les relations humaines avec ses collaborateurs. Il a aussi regretté que l'intensité du travail ne lui laisse pas suffisamment de temps avec sa famille. Ce n'est pas pour autant qu'il tourne définitivement le dos au monde missionnaire: "Le défi que j'ai assumé ici, je le servirai ailleurs, avec d'autres moyens, sans doute dans un poste pastoral. Je suis davantage un homme de terrain que de structures". (ProtestInfo/J.-O. Pidoux)