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8 octobre 2001
Rencontrer des Suisses convertis à l’islam laisse un sentiment partagé
Visiblement, la majorité d’entre eux rejette tout intégrisme, condamnant la violence terroriste et l’instrumentalisation du Coran à des fins politiques. Voilà qui ne peut que réjouir. De même, la volonté d’apprendre la langue arabe, d’étudier les textes en profondeur rejoint le constat de nombreux experts qui rappellent que l’intégrisme naît souvent de l’ignorance.

Le regret surgit d’ailleurs. L’islamisme radical paraît certes le produit d’une lecture biaisée, mais il s’appuie sur les mêmes textes : le Coran et la Sunna. Rejeter ces intégristes comme de l’ivraie paraît un peu court. C’est aussi le signe qu’un dialogue intracommunautaire fait cruellement défaut à l’islam, même en Suisse où les différents courants se regardent en chiens de faïence. Issus d’une autre culture, ces Européens pourraient aider l’islam à entreprendre dans le contexte dépassionné qu’offre notre pays une introspection, un débat critique considérés comme urgent par beaucoup de théologiens musulmans.