Avortement: une étude vaudoise met en évidence les réussites du planning familial

légende / crédit photo
i
[pas de légende]

Avortement: une étude vaudoise met en évidence les réussites du planning familial

17 janvier 2002
Une étude scientifique révèle que le canton de Vaud a l’un des taux d’avortement les plus bas du monde industrialisé
Et prouve qu'un travail d’information sur le long terme porte ses fruits. Mais les ratés de la contraception ne pourront jamais être supprimés complètement. Le travail d’information qui a été fait depuis le début des années soixante pour promouvoir le planning familial, a de belles réussites à son actif : la récente étude scientifique menée dans le cadre de l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive de Lausanne (UMSA) démontre clairement que dans un canton encourageant conjointement la prévention des grossesses non désirées et une pratique libérale de l’IVG, le recours à l’avortement s’avère très faible.

En effet, d’après les chiffres révélés avec circonspection par le groupe de recherche sur la santé des adolescents qui a mené cette étude, le canton de Vaud a l’un des taux d’avortement les plus bas du monde industrialisé. L’examen de 13’857 demandes d’IVG déposées dans le canton de Vaud entre 1990 et 1999 , soit environ 1400 demandes par an, révèle que le recours à l’avortement est stable. On constate que la plupart des demandes ( 70%) émanent de femmes entre 20 et 34 ans et que davantage de femmes d’origine étrangère que de Suissesse ont recours à l’IVG, ceci dans toutes les catégories d’âge, et particulièrement parmi les immigrées récentes provenant parfois de pays en guerre.

Il ressort également de cette étude que les demandes d’IVG sont déposées autour de huit semaines de grossesse en moyenne. 63 % des femmes qui ont fait une demande d'IVG disent n’avoir utilisé aucune contraception. Il reste tout un travail à faire pour réduire encore le nombre des femmes et des couples qui vivent l’expérience difficile et jamais anodine de l’interruption de grossesse. Il faut arriver à faire passer l’information auprès des femmes qui ne parlent pas français et dont la culture ou la religion rendent difficile l’usage de la contraception.