Entre femmes et Eglise, le désamour

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Entre femmes et Eglise, le désamour

5 avril 2002
Guy Bechtel, historien français, spécialiste des procès de sorcellerie en Occident, raconte l’antiféminisme qui a habité les siècles de chrétienté
Pourquoi l’Eglise romaine a-t-elle méprisé et rejeté les femmes ? Parce que, durant dix-neuf siècles, théologiens et institution ont projeté leurs craintes sur celles qui étaient tantôt assimilées à des putains, à des sorcières, à des saintes, voire à des ignorantes (à la mode de Bécassine). Dans son livre, intitulé « Les quatre femmes de Dieu », Guy Bechtel montre pas à pas comment le divorce s’est consommé, depuis Eve, méprisée, tenue pour la première coupable, jusqu’aux récentes prises de position de la curie romaine concernant l’avortement. Un divorce qui, assurément selon l’auteur, a fini par vider les églises et donné un coup terrible à la transmission de la culture chrétienne. « L’Eglise a perdu la guerre des femmes » conclut l’historien, lucide.

§ Guy Bechtel, Les quatre femmes de Dieu, la putain, la sorcière, la sainte et Bécassine. Ed Plon. Paris.