L’aumônerie des prisons bernoises, un modèle à suivre

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L’aumônerie des prisons bernoises, un modèle à suivre

8 avril 2002
Pour les grands établissements pénitentiaires ainsi que pour les prisons régionales, le canton de Berne assume déjà le financement des aumôniers
«Il s’agit d’une répartition des tâches, précise Ueli Stuker, responsable bernois des aumôniers. L’Eglise, quant à elle, met ses pasteurs à disposition pour l’aumônerie des prisons de district.» N’empêche, la reconnaissance est réelle. Le statut de aumôniers s’en trouve renforcé. L’aumônier fait désormais partie intégrante de la structure pénitentiaire. Son salaire est payé par la Direction de police au même titre que le reste du personnel des prisons. L’ouverture prend même une envergure interreligieuse: un imam a non seulement accès aux détenus, mais il peut encore dédommager ses frais auprès du canton.

C’est le modèle qui est maintenant en discussion pour l’aumônerie hospitalière. La direction de la santé publique assumerait ainsi l’aumônerie de l’hôpital universitaire ainsi que celle des hôpitaux régionaux. Les établissements de district resteraient de la responsabilité des paroisses.

Les négociations entre les Eglises et l’Etat prennent du temps. Mais un nouvelle mouture de loi sur les hôpitaux prévoit la mention explicite de l’aumônerie. Le projet arrive sur la table du Grand Conseil bernois à l’automne. «Cela ne signifie pas que les choses soient gagnées, prévient Ueli Stuker. Pour des raisons financières, le Parlement exclut de s’engager dans toute nouvelle tâche.»