Eglises réformées Berne-Jura à Sornetan:L'Eglise se remet en question
15 avril 2002
24 heures pour réfléchir à de nouvelles pistes pour moderniser l’Eglise : c’est l’invitation qu’a lancée la partie francophone des Eglises réformées Berne-Jura
Pendant tout le week-end, de nombreuses animations se sont succédées au Centre de rencontres de Sornetan. Ces «24 H exploratoires» s’inscrivent dans un vaste projet de renouvellement de l’Eglise régionale baptisé reformAction.Une dizaines d’ateliers ont proposé une large palette d’activités aux quelque 200 personnes qui ont fait le déplacement à Sornetan. Passant d’un lieu à l’autre, les participants ont pu nourrir leur réflexion, échanger des idées, ouvrir des pistes originales. Il s’agissait d’entrevoir les possibilités d’une modernisation des pratiques de l’Eglise sur le terrain des rencontres entre les générations, autour de la prière et de la célébration, au sujet du statut des pasteurs. Des jeunes, des adultes proches ou plus distancés de l’Eglise, ont été invités à jouer le rôle d’observateurs. Chaque personne présente a également été invitée à laisser les traces de ses découvertes pour que la suite du processus puisse s’en inspirer.
Ce sont les grands-parents qui ont ouvert la marche de ces explorations, accompagnés de leurs petits-enfants. Malgré une pluie battante, une vingtaine de courageux ont visité les abris d’un «Parcours vital», évoquant les diverses dimensions de la personne humaine. Le jeu emmenait petits et grands jusqu’au «coin pour Dieu, en passant par le «bistrot» ou le «fitness». L’occasion de redécouvrir la richesse des rencontres entre générations.
§Culte autrementTout au long de l’après-midi, la Commission jurassienne de liturgie a proposé un grand exercice d’exploration liturgique. Guidés par la comédienne Marianne Finazzi, les personnes intéressées ont pu s’exercer aux affres du langage de la prière et du culte. Des offices ont prolongé le recueillement pendant la nuit selon l’ancienne tradition de la «liturgie des heures».
Un «culte autrement» a rassemblé plusieurs tablées de convives à l’intérieur de l’église de Sornetan. Cette célébration originale a cherché à renouer les liens anciens qui se tissent entre culte et culture. Le livre de Jean d’Ormesson, «Le rapport Gabriel», a constitué le fil rouge de ce temps d’écoute et de méditation.
§Pasteurs sur le grilEmmenée avec humour par la Pastorale jurassienne, la réflexion de ces 24 heures a également porté sur les enjeux posés aux ministres. Le pasteur reste la figure incontournable des paroisses. Son rôle a provoqué des échanges nourris. «Ils cherchent des supermen» s’exclame ce pasteur en analysant les annonces publiées par les paroisses en vue de chercher un nouveau conducteur spirituel. Par le sketch, les ecclésiastiques n’ont pas craint d’aborder les grandeurs et servitudes d’une fonction aujourd’hui particulièrement exposée.
Mais comment permettre à ces hommes et ces femmes d’exercer au mieux leurs compétences en gérant les attentes énormes dont ils font l’objet? La question devrait être reprise lors des prochaines 24 H exploratoires.
§Le geste qui libèreDernière dimension de ces 24 H exploratoires, la rencontre avec le monde du handicap. Le Genevois Eric Vallélian est atteint du syndrome de Tourette: cette maladie atteint le système nerveux et provoque des gestes et des paroles incontrôlées. Sous le nom de Miméric, Eric Vallélian trouve dans le mime une thérapie efficace à ce handicap très difficile à assumer socialement. Plusieurs heures après s’être produit sur scène, le comédien peut vivre sans les contraintes de sa maladie. Plaidant pour le respect et l’écoute non condescendante des personnes différentes, quelles qu’elles soient, Miméric a présenté son spectacle accompagné de quelques belles chansons françaises.
Ce sont les grands-parents qui ont ouvert la marche de ces explorations, accompagnés de leurs petits-enfants. Malgré une pluie battante, une vingtaine de courageux ont visité les abris d’un «Parcours vital», évoquant les diverses dimensions de la personne humaine. Le jeu emmenait petits et grands jusqu’au «coin pour Dieu, en passant par le «bistrot» ou le «fitness». L’occasion de redécouvrir la richesse des rencontres entre générations.
§Culte autrementTout au long de l’après-midi, la Commission jurassienne de liturgie a proposé un grand exercice d’exploration liturgique. Guidés par la comédienne Marianne Finazzi, les personnes intéressées ont pu s’exercer aux affres du langage de la prière et du culte. Des offices ont prolongé le recueillement pendant la nuit selon l’ancienne tradition de la «liturgie des heures».
Un «culte autrement» a rassemblé plusieurs tablées de convives à l’intérieur de l’église de Sornetan. Cette célébration originale a cherché à renouer les liens anciens qui se tissent entre culte et culture. Le livre de Jean d’Ormesson, «Le rapport Gabriel», a constitué le fil rouge de ce temps d’écoute et de méditation.
§Pasteurs sur le grilEmmenée avec humour par la Pastorale jurassienne, la réflexion de ces 24 heures a également porté sur les enjeux posés aux ministres. Le pasteur reste la figure incontournable des paroisses. Son rôle a provoqué des échanges nourris. «Ils cherchent des supermen» s’exclame ce pasteur en analysant les annonces publiées par les paroisses en vue de chercher un nouveau conducteur spirituel. Par le sketch, les ecclésiastiques n’ont pas craint d’aborder les grandeurs et servitudes d’une fonction aujourd’hui particulièrement exposée.
Mais comment permettre à ces hommes et ces femmes d’exercer au mieux leurs compétences en gérant les attentes énormes dont ils font l’objet? La question devrait être reprise lors des prochaines 24 H exploratoires.
§Le geste qui libèreDernière dimension de ces 24 H exploratoires, la rencontre avec le monde du handicap. Le Genevois Eric Vallélian est atteint du syndrome de Tourette: cette maladie atteint le système nerveux et provoque des gestes et des paroles incontrôlées. Sous le nom de Miméric, Eric Vallélian trouve dans le mime une thérapie efficace à ce handicap très difficile à assumer socialement. Plusieurs heures après s’être produit sur scène, le comédien peut vivre sans les contraintes de sa maladie. Plaidant pour le respect et l’écoute non condescendante des personnes différentes, quelles qu’elles soient, Miméric a présenté son spectacle accompagné de quelques belles chansons françaises.
