Droits de l’homme remis en cause par les attentats du 11 septembre

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Droits de l’homme remis en cause par les attentats du 11 septembre

6 juin 2002
Selon Amnesty International, les droits de la personne sont remis en question depuis les mesures de lutte contre le terrorisme engagées aux Etats-Unis après les attentats du 11 septembre
Telle est l'une des conclusions du rapport 2002 de l’organisation.

Reprenant les préoccupations de certains groupes religieux depuis les attentats contre les tours du World Trade Center et le Pentagone, Amnesty souligne que les intérêts sécuritaires l'ont souvent emporté sur la défense des droits de la personne en 2001. En de nombreuses régions du monde, les gouvernements ont renforcé leur action "contre le terrorisme" et en ont profité pour intensifier la répression, remettre en cause la protection des droits de la personne reconnus sur le plan international et bâillonner la dissidence politique.

Le rapport annuel d'Amnesty International recense des cas de torture et de mauvais traitements dans 111 pays, des "disparitions" (enlèvements) dans 35 et des exécutions extrajudiciaires dans 47, alors que des exécutions approuvées légalement ont eu lieu dans 31 pays. Les démocraties occidentales n'échappent pas à la critique. Il est notamment reproché au Royaume-Uni d'avoir adopté une législation contre le terrorisme qui autorise la détention indéfinie de suspects. Le texte se montre particulièrement critique à l'égard des Etats-Unis. Amnesty dénonce "le manque d'information publique" sur les circonstances entourant la détention de plus de 1’200 personnes, pour la plupart des ressortissants étrangers, durant les enquêtes menées après les attentats. Le rapport critique également la décision prise par le président Bush d'établir des tribunaux militaires d'exception pour juger des non-Américains soupçonnés de participation au terrorisme international.