56e Rencontres de Caux: L’humanité apprend à se parler dans un palace centenaire

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56e Rencontres de Caux: L’humanité apprend à se parler dans un palace centenaire

3 juillet 2002
Un lieu pour se réconcilier et changer le monde en commençant par se changer soi-même : telle est, depuis plus d'un demi-siècle, la vocation du Caux-Palace, dont on fête ces jours-ci les 100 ans, tout en planchant sur une éthique dans la vie économique, une plus grande responsabilité individuelle, un esprit communautaire au service des plus démunis

Avant d’être un lieu de rencontres internationales au service d’un idéal de paix et de réconciliation, le Caux-Palace, ouvert en juillet 1902, fut le plus grand et le plus luxueux des hôtels suisses. Il accueillit à la Belle Epoque rois, princes maharadjahs, écrivains, acteurs et sportifs de grand renom. La dépression des années 30 et l’approche de la seconde guerre mondiale entraînèrent sa fermeture. Au printemps 1942, un jeune Suisse, Philipe Mottu, se mit en tête, si son pays sortait indemne de la guerre, d’offrir un lieu de rencontre pour les Européens déchirés par la haine et les souffrances. Avec l’aide de ses amis, il acheta le bâtiment qui fut transformé en centre de rencontres. D’abord à l’enseigne du « Réarmement Moral », rebaptisé l’année passée « Initiatives et Changement », Caux est devenu un lieu de réconciliation et d’inspiration où l’on travaille à changer le monde en commençant par changer soi-même, où l’on cherche à relier le mondial et de l’intime. l’intime se conjugue avec le

L’été de tous les dialogues

Depuis 50 ans, des conférences avec de prestigieux intervenants venus du monde entier s’y tiennent chaque été. On y aborde des questions d’éthique et des sujets sensibles de l’actualité mondiale. Des milliers de personnes de toutes cultures, nationalités, religions et familles de pensée s’y retrouvent et travaillent à améliorer le monde sur le plan local et global, mais sans jamais perdre de vue que c’est en commençant par soi qu’on change les choses. L’été, la prodigieuse terrasse surplombant le lac, où se côtoie une foule bigarrée, offre une vision réconfortante de l’humanité qui se parle, au-delà de ses différences.