Ringarde, la tournée du pasteur chez les paroissiens ? Pour l’homme de terrain, l’Eglise risque de se perdre à chercher tout prix à être vue et en se jetant dans la spécialisation à tout crin des ministères. Le jeune pasteur genevois croit à la relation personnelle que peut établir le pasteur généraliste, au travail à long terme qui privilégie le contact humain fait d’intérêt pour l’autre. « Il faut retrouver les personnes là où elles sont, se montrer réellement disponibles pour elles, témoigner de ce que l’on croit, des valeurs qui nous font vivre et qu’on souhaite partager, chercher un point de rencontre éventuel et faire un bout de chemin ensemble ».

Pour Emmanuel Fuchs, établir un climat de confiance est la seule façon de s’assurer une visibilité et permettre aux gens de changer éventuellement leurs préjugési sur l’Eglise, de en proposer une autre image. « La visibilité n’a pas de sens si on n’a rien à proposer, à partager. Elle n’a de sens que pour être témoin d’une Parole, de la présence de Dieu qui se révèle précisément à travers son absence. Présence- absence forment le paradoxe du fondement dela foi chrétienne. « Le pasteur peut rappeler cette dimension non directement saisissable et visible de l’existence. Le fondement même de l’existence n’est pas dans ce qu’elle donne à voir, mais bien dans la transcendance qui lui donne sens. » Pour lui, la visite du pasteur, bien peu spectaculaire en terme de médiatisation, reste un temps fort de son ministère.