Les minorités protestantes ont leur association
30 août 2002
Depuis plus d’un siècle, en Suisse, des sociétés de soutien viennent en aide aux communautés réformées implantées en terre catholique
Une vaste collecte annuelle permet à chaque fois de favoriser la réalisation d’un projet local, alors que la marginalisation de certaines Eglises cantonales commence à voir le jour. Elle est à la recherche d’un nouveau no: on la comprend : « Association des sociétés de secours aux protestants disséminés de Suisse » n’a effectivement rien de très affriolant. Pourtant, plus d’un siècle et demi après leur apparition, cet organismes de soutien conserve son utilité. « Il existe encore dans le monde réformé suisse un vaste sentiment de solidarité envers les minorités confessionnelles », note le vice-président de l’association Albert-André Goy.
Ce pasteur vaudois, aujourd’hui à la retraite, se souvient d’ailleurs des quelques vieux réflexes anti-calvinistes dans la région bulloise à majorité catholique. Mais naturellement, rien à voir avec l’ambiance qui prévalait en 1848, au moment où les autorités fédérales ont pour la première fois autorisé les citoyens à changer de canton : Certains protestants étaient alors très mal reçus en terre catholique ; vexations et insultes n’étaient pas rares. « Aujourd’hui, tout cela paraît effectivement bien loin, reconnaît le vice-président. Certains pourraient penser que vouloir soutenir des franges protestantes a quelque chose de rétrograde à l’époque d’un oecuménisme revendiqué. Nous disons qu’au contraire, il faut connaître et défendre sa propre histoire pour rencontrer celle de l’autre ».
§Solidarité toujours vivaceAinsi, à l’occasion de chaque premier dimanche de novembre, celui de la Réformation, une vaste collecte est organisée dans toutes les paroisses du pays. Un comité national choisit le projet local que le dons recueillis serviront à favoriser.
Malgré des temps financièrement difficiles et des cultes de moins en moins fréquentés, les fidèles se montrent plutôt généreux envers leurs frères plus ou moins lointains : 400'000 francs suisses ont par exemple été réunis fin 2001. L’enveloppe a abouti sur le compte de la paroisse protestante de Brigue, petite communauté de 1'300 membres, répartis en une quarantaine de communes de la région. La salle de paroisse et une école réformée qui accueille huitante enfants par an seront entièrement refaites. En 2001, c’est une église des Grisons à l’architecture audacieuse qui a pu être terminée. « A chaque fois, nous constatons qu’il existe encore un vaste mouvement de solidarité », se réjouit Albert-André Goy. Autre action favorisée par l’Association : l’offrande des catéchumènes, sensibilisés à un projet en cours, le plus souvent à l’étranger. Albert-André Goy : « De manière générale, on s’aperçoit que des Eglises cantonales deviennent à leur tour des minorités. Vaud et Genève ne sont pas loin de se retrouver dans cette situation. Il s’agit d’un phénomène nouveau, qui nous obligera sans doute à réorienter notre action ».
Ce pasteur vaudois, aujourd’hui à la retraite, se souvient d’ailleurs des quelques vieux réflexes anti-calvinistes dans la région bulloise à majorité catholique. Mais naturellement, rien à voir avec l’ambiance qui prévalait en 1848, au moment où les autorités fédérales ont pour la première fois autorisé les citoyens à changer de canton : Certains protestants étaient alors très mal reçus en terre catholique ; vexations et insultes n’étaient pas rares. « Aujourd’hui, tout cela paraît effectivement bien loin, reconnaît le vice-président. Certains pourraient penser que vouloir soutenir des franges protestantes a quelque chose de rétrograde à l’époque d’un oecuménisme revendiqué. Nous disons qu’au contraire, il faut connaître et défendre sa propre histoire pour rencontrer celle de l’autre ».
§Solidarité toujours vivaceAinsi, à l’occasion de chaque premier dimanche de novembre, celui de la Réformation, une vaste collecte est organisée dans toutes les paroisses du pays. Un comité national choisit le projet local que le dons recueillis serviront à favoriser.
Malgré des temps financièrement difficiles et des cultes de moins en moins fréquentés, les fidèles se montrent plutôt généreux envers leurs frères plus ou moins lointains : 400'000 francs suisses ont par exemple été réunis fin 2001. L’enveloppe a abouti sur le compte de la paroisse protestante de Brigue, petite communauté de 1'300 membres, répartis en une quarantaine de communes de la région. La salle de paroisse et une école réformée qui accueille huitante enfants par an seront entièrement refaites. En 2001, c’est une église des Grisons à l’architecture audacieuse qui a pu être terminée. « A chaque fois, nous constatons qu’il existe encore un vaste mouvement de solidarité », se réjouit Albert-André Goy. Autre action favorisée par l’Association : l’offrande des catéchumènes, sensibilisés à un projet en cours, le plus souvent à l’étranger. Albert-André Goy : « De manière générale, on s’aperçoit que des Eglises cantonales deviennent à leur tour des minorités. Vaud et Genève ne sont pas loin de se retrouver dans cette situation. Il s’agit d’un phénomène nouveau, qui nous obligera sans doute à réorienter notre action ».
