Cette affluence s’explique : il y a moins d’une année, la question de la globalisation avait déclenché une vive polémique à l’intérieur del'Eglise. À cette époque, le service Œcuménisme/Terre nouvelle avait brusqué le Conseil synodal en déclarant publiquement qu’il refusait de dialoguer avec le Forum économique mondial. Lundi dernier, il n’y avait plus trace de divergences. Le fossé entre pauvres et riches, qui ne se cesse de se creuser sous l’influence d’une économie globalisée, a été mis en évidence. Le terme d’ Apartheid global y a été utilisé à plusieurs reprises, mettant en évidence la marginalisation des pays en développement. Trois milliards de personnes dans le monde sont pauvres. Le théologien sud-coréen Seong-Won Park, qui dirige le département Collaboration et témoignage de l’Alliance réformée mondiale (ARM), a expliqué qu’en tant que chrétien il ne pouvait pas accepter l’évolution inadéquate d’une économie basée sur la marginalisation et l’injustice. Nombreux sont aujourd’hui les pays qui, sous le joug des Etats-Unis, ont perdu la maîtrise de leur développement économique. „Combien faudra-t-il encore de pays qui partent à la dérive, de catastrophes écologiques avant qu’un revirement n’intervienne ?“ s’interroge M. Park qui a invité les Églises à s’engager activement dans le processus de prise de conscience, d’information et d’affirmation de leur position face à l’inégalité économique et à la destruction de l’environnement.