Cette Fraternité a été fondée en 1923 par le théologien réformé Wilfred Monod, sous l’impulsion de son fils, le célèbre naturaliste Théodore Monod. Aucune existence palpable, pas de statut juridique, l’Ordre constitue un « monastère invisible » qui doit aider chaque Veilleur à approfondir sa vie spirituelle. Environ deux cents personnes, en majorité protestantes mais pas seulement, se trouvent aujourd’hui liées par la prière à travers la francophonie. Daniel Bourguet : « notre règle est très simple. Elle consiste principalement à consacrer trois moments de sa journée au recueillement ». Aucune liturgie n’est imposée, dans le souci de permettre à chaque Veilleur de rester dans la tradition biblique qui lui est propre. L’appartenance à une communauté constitue d’ailleurs l’un des principes du mouvement qui ne veut pas apparaître comme une nouvelle Eglise. « La plupart d’entre nous sont d’ailleurs très impliqués dans la vie de leur paroisse », notre Daniel Bourguet. Le prieur estime que l’impact de la Fraternité sur le protestantisme français va grandissant : « En France comme ailleurs, la réflexion théologique a un peu éloigné les Réformés de la vie spirituelle. Depuis quelques années, on redécouvre cet aspect de la foi et l’on fait souvent appel aux Veilleurs, notamment pour animer des retraites ».