Une école non confessionnelle plutôt que laïque

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Une école non confessionnelle plutôt que laïque

20 novembre 2003
Pourquoi de telles différences avec les pays voisins dans l’approche de cette question ? François Berger, collaborateur pédagogique auprès du Département vaudois de la formation pour ce qui concerne l’histoire biblique et religieuse, estime qu’il faut distinguer deux manières de percevoir le cadre scolaire : « Chez nous, l’école n’est pas vraiment laïque au sens français du terme, elle serait plutôt non confessionnelle
Le phénomène religieux en tant que tel n’est pas absent des grilles horaires, tout comme il existe encore des liens entre l’Eglises et l’Etat ».

Relevant au passage que les statistiques manquent, et que personne ne sait donc au juste combien d’élèves vaudois ou romands sont concernés portent le voile islamique ou ne suivent pas les cours de natation, François Berger estime que « tant les autorités que les communautés musulmanes savent pour l’heure trouver un moyen terme entre la lettre et l’esprit, ce qui permet de considérer davantage le voile comme un vêtement traditionnel identitaire que comme la manifestation d’une pratique religieuse ». Un autre élément semble également tenir au type d’immigration musulmane présente en Suisse, provenant de zones géographiques à la pratique religieuse mesurée, à l’instar des pays d’ex Yougoslavie. « Et puis la tolérance est une valeur très présente dans le protestantisme », rappelle François Berger. Plus généralement, il faut rappeler que la laïcité à la française, qui impose une séparation absolue entre la religion et l’Etat, ne connaît guère d’équivalent.