Le massacre d’environ un million de chrétiens arméniens au début du siècle dernier est l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire de la Turquie ; il n’a jusqu’ici jamais été reconnu par le gouvernement turc et aucune procédure pénale n’a été menée à son terme contre ses auteurs. Le Conseil œcuménique des Eglises a été l’une des premières organisations internationales à se solidariser avec le peuple arménien et à prendre explicitement position. Les Eglises catholique et apostolique arménienne se sont elles aussi exprimées sans ambiguïté sur cette question. Les gouvernements successifs de la République de Turquie ont toujours refusé de reconnaître que le génocide des Arméniens était un fait historiquement avéré. La Suisse, de son côté, n’a pas encore reconnu explicitement le génocide. La Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS), La Conférence des évêques suisses (CES) et l’Eglise catholique chrétienne de Suisse appellent les parlementaires fédéraux à soutenir le postulat Vaudroz – repris par le Conseiller national de Buman – qui demande la reconnaissance du génocide arménien. Un tel acte posé par le Parlement suisse serait, selon les Eglises un signal politique constructif, de même qu’un appel à la réconciliation et au dialogue.