Le Centre social protestant: "Compagnon naturel"
, avocat, ingénieur, municipal, conseiller aux États (Verts/VD)
Le Centre social protestant et moi avons presque le même âge. Maintes gens que j’estime beaucoup y ont voué une partie de leur vie professionnelle ou un fort engagement bénévole. Je l’ai toujours vu comme un compagnon naturel aux côtés duquel j’aurais grandi et cheminé. Celui auquel on songe automatiquement, pour apporter un objet au «galetas» ou pour lui donner un coup de pouce lors de difficultés budgétaires. J’ai admiré les mouvements qui se sont inspirés de l’action du CSP et lancé dans la bagarre de l’asile, contre la pauvreté, contre l’homophobie et ai été reconnaissant au CSP de ses initiatives pionnières, de son aptitude à mobiliser tant de volontés opiniâtres en faveur d’autrui.
Celui qu’on appelle quand on ne peut aider soi-même directement, qu’il s’agisse de personnes en difficultés conjugales, appauvries par un coup du sort ou par un rude marché de l’emploi, migrantes ou exclues pour une raison ou une autre.
Plus tard, j’ai appris avec soulagement qu’il était là en outre pour prendre le relais quand mes compétences d’avocat n’y suffisaient pas, ni celles des médecins ou psychologues, ni ceux des services officiels, quand aussi les esprits responsables et solidaires devaient être sensibilisés à des causes encore trop méconnues, quand face aux injustices il fallait être en actes concrets vraiment «protestant», sans égard à sa religion précise ou à son irréligion.
J’ai admiré les mouvements qui se sont inspirés de l’action du CSP et lancé dans la bagarre de l’asile, contre la pauvreté, contre l’homophobie et ai été reconnaissant au CSP de ses initiatives pionnières, de son aptitude à mobiliser tant de volontés opiniâtres en faveur d’autrui.
C’est un creuset de l’amour du prochain tel que proclamé par l’Évangile et tel que mis en pratique rayonnante par toutes celles et ceux qui à leur manière ont fait graver ce message primordial au plus profond de leur être.
Ce quinquagénaire solide et irremplaçable va, j’en suis sûr, accompagner mes prochaines années et celles de bien de ses partenaires, avec cette souriante perspective que l’âge ne l’affaiblit pas, mais le revigore, l’entraîne vers un avenir fait de tâches nouvelles et stimulantes, de moyens renforcés, de soutiens plus nombreux, de bénéficiaires non moins épaulés que par le passé.
- Cette chronique a été publiée dans "Les Nouvelles" du Centre social protestant, mai 2011.