o – Quelques mois après l’arrivée de la juriste Tanja Steger Hodel (32 ans), l’historien Florian Fischer (28 ans) a été élu au conseil synodal (exécutif) le 23 novembre. Malgré la pression économique, le synode (législatif) de cette Eglise fondée en 1970 développe l’aumônerie universitaire. A Fribourg, le législatif réformé a désigné Frédéric Noyer, un historien de 35 ans, à sa présidence.

Dans les rangs du synode de l'Eglise réformée lucernoise, la proposition de doubler les 20% réformés du poste d'aumônerie universitaire a fait grincer des dents. Lors de la dernière session fin novembre, les voix critiques ont estimé que les étudiants ayant des préoccupations d’ordre spirituel pouvaient se rendre tout seuls chez le pasteur du lieu. Finalement, le groupe Lucerne-Campagne a proposé de limiter l’augmentation à trois ans.

Mais la majorité s’est rangée à l’avis de Christoph Stucki, récemment élu président de la commission de gestion. A son avis, l’importance de l’aumônerie universitaire dans l’opinion publique est telle qu’il serait faux de remettre en cause la décision au bout de trois ans de travail. Les 40% du poste ont été adoptés par 35 voix contre 8 et 15 abstentions.

Budget de 2 millions

La décision de renforcer l’aumônerie œcuménique tient sans doute à l’espoir suscité par un redimensionnement prévu de la paroisse de Lucerne – sur les huit que compte cette Eglise fondée en 1970 dans un canton majoritairement catholique. La conseillère synodale Tanja Steger a en effet souligné que la future structure paroissiale allégée aurait à l’avenir un effet positif sur l’ensemble des dépenses.

Une augmentation du secrétariat synodal, qui passe de 80% à 130%, voire 150%, a également été acceptée. Bon gré mal gré, le synode s’est également résigné à un budget 2012 d’environ deux millions de francs, ce qui laisse prévoir un déficit de 167 000 francs. La compensation du déficit est prévue d'ici à 2015. (347 mots, rr/sr)

A Fribourg, le synode élit un historien de 35 ans à sa présidence

Mi-novembre, le synode de l'Eglise réformée fribourgeoise élisait à l'unanimité son nouveau président, Frédéric Noyer, 35 ans, de la paroisse de Môtier-Vully. L'historien succède à Gerhard Bartels, en place depuis 2006 et qui vient de déménager dans un autre canton. Délégué au législatif depuis 2005, M. Noyer doit une bonne part de son élection à sa connaissance des "recoins" du règlement ecclésiastique, actuellement en révision. "Notre constitution a été acceptée par le Conseil d'Etat récemment", a expliqué M. Noyer à ProtestInfo.

Celui qui est également titulaire d'un master en informatique désire faire mieux circuler l'information entre les échelons cantonal et paroissial. Même si la décision du synode de novembre de temporiser en matière de communication ne va pas dans son sens, il souhaite renforcer la "perception d'appartenance à l'Eglise". Mais la tâche sera rude. La proposition de la commission de révision des statuts, dont Frédéric Noyer fait partie, de rééquilibrer les délégations des paroisses au législatif a par exemple été refusée. Quatre sessions extraordinaires du synode seront consacrées à ce toilettage réglementaire en 2012.
S. R.