Genève et Lausanne n'oublient pas le 8 mars

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Genève et Lausanne n'oublient pas le 8 mars

8 mars 2012
A Genève et Lausanne, manifestation, conférences, films, spectacles et rencontres se succédent le 8 mars pour ne pas oublier la journée internationale de la femme. Tour d'horizon non exhaustif.


Pour lutter contre la violence faite aux femmes, la Campagne Suisse – Ruban Blanc (www.ruban-blanc.ch) avec le soutien de la Fondation Women's World Summit Foundation (WWSF, www.woman.ch) organise un rassemblement à la place des Nations jeudi (12h30 et 14h30). Le but de la Campagne Suisse - Ruban Blanc est d’aider à créer des liens et des partenariats solides entre hommes et femmes pour une Suisse dépourvue de violence, peut-on lire dans un communiqué.

Plusieurs orateurs sont attendus comme Manuel B. Dengo, ambassadeur de la République du Costa Rica auprès de l’ONU, David Bougoz, délégué aux violences domestiques et ambassadeur Ruban Blanc-CH et Olivier Rizzi Carlson, de United Network of Young Peacebuilders (UNOY) et également ambassadeur Ruban Blanc-CH.


Toujours à Genève, Sandrine Salerno, à la tête du Département des finances et du logement, ainsi que son homologue Esther Alder au Département de la cohésion sociale et solidarité ouvrent les portes de leurs bureaux jeudi matin. « C'est l’occasion de partager un moment avec les conseillères administratives de la ville pour discuter des questions d’égalité des sexes. Les enfants sont les bienvenus », apprend-on.

A Lausanne, huit femmes prennent la parole à la Faculté des HEC dès 14h autour du thème «Regards de femmes sur le monde de demain» (HEC – Université de Lausanne – Bâtiment Internef – Auditoire 263). La professeure en HEC Solange Ghernaouti-Hélie, Ali Agraniou (Diverscités) et Juergen Muller (Partner, PwC) lancent le débat.

Elles sont suivies de la journaliste économique Myret Zaki (voir ci-contre), de Fabienne Kuhn, infirmière et syndicaliste, de Rama Mani, docteure en sciences politiques de l’Université de Cambridge (UK), et chercheuse à l’Université d'Oxford. Cette spécialiste de la paix et de la justice a travaillé dans des zones de conflits en Afrique, en Asie et en Amérique latine.

Puis Perpétue Nshimirimana, représentante permanente du Burundi auprès de l’ONU et actuellement active à l’Entraide Protestante suisse (EPER), lui succède. Ainsi que
Anne-Claude Luisie, ingénieure EPFZ, et Mylène Sauloy, journaliste grand reporter et réalisatrice de documentaires.

Enfin, Yvette Jaggi, ancienne syndique de Lausanne et conseillère nationale, actuellement présidente de la Fondation Microcédit Solidaire Suisse, mettra un point final au débat.

Un film est ensuite projeté ves 18h30. « Russie : Ozersk, ville secrète nucléaire », de Mylène Sauloy (France – 30’ – 2011) en présence de la réalisatrice et de Nadezhda Kutepova, avocate et sociologue. Cette dernière est également présidente de l’ONG “Planète d’espoir”, qu’elle a fondée pour défendre les droits à la liberté et à un environnement décent pour les gens de la région.

Retour à Genève

Pendant toute la journée, des visites guidées, intitulées « Rousseau et les femmes », permettent aux curieux de découvrir les lieux qui lient Rousseau, les femmes et Genève. (Lieu de départ : La Treille www.geneve-escapade.ch)

Le soir à 18h, une conférence-débat, intitulée « L’égalité : une chance pour les hommes ? – Excellentes, vous avez dit excellentes ? » se tient à l'Uni Dufour (24 rue du Général-Dufour, salle U 600, www.unige.ch). Cette conférence est donnée dans le cadre de la campagne de sensibilisation aux préjugés concernant l’excellence au féminin. Serge Hefez, psychiatre, psychanalyste qui exerce à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, défend une vision nouvelle d’une société égalitaire où les hommes ont tout à gagner, promettent les organisateurs.

Pratiquement au même moment, à 18h30, le Théâtre En-Jeu accueille « Histoires de Femmes » tandis que dès 20h, une soirée festive et Arty est ouverte à tous. (Entrée libre, en collaboration avec l’émiliE-Salle communale de Plainpalais, 52 rue de Carouge, www.lemilie.org)

Le même jour, le concours « Les Olympes de la parole » est lancé dans les écoles genevoises. Ce concours vise à susciter une réflexion en classe sur une thématique ayant trait à l’égalité entre les femmes et les hommes. Ce concours s'inspire du concours français en place depuis plus de dix ans et soutenu par l’association française des femmes diplômées des Universités (AGFFDU).


Que peuvent les femmes à travers le cinéma ?


Dans la foulée, le 29 mars se tiendra un minifestival de films de femmes – Cinéastes du Maghreb et du Moyen-Orient. Les associations « Divers-Cités » et « Etre femme aujourd’hui » (efa) se sont senties interpellées cette année par les « Printemps arabes » qui, depuis une année, bourgeonnent au Maghreb et au Moyen-Orient. Dans les films présentés ici, on sent déjà bouillonner la révolte des femmes, mais ces révolutions dont on parle tant aujourd’hui seront-elles aussi les leurs ?

Jeudi 29 mars à 19 heures, le festival accueille en ouverture Selma Baccar. Femme engagée, aujourd’hui députée, cette grande figure pionnière du cinéma tunisien parlera et répondra au public au cours d’une conférence / débats autour du thème « Mes combats et ma vison de la Tunisie d’aujourd’hui et de demain ».

Après cette conférence et un apéritif dinatoire tunisien, suivront huit films d’Algérie, de Tunisie, du Maroc, de Palestine, d’Israël, du Liban, de Syrie et du Yémen. Les réalisatrices ont fait le déplacement à Genève.


Infos : Ce minifestival aura lieu le 29, 30, 31 et 1er avril à Fonction cinéma, Maison des arts du Grütli.