L'exécutif de l'EREN ne sera pas plus petit

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L'exécutif de l'EREN ne sera pas plus petit

15 mai 2012
L'assemblée générale a dit niet. Le conseil synodal (exécutif) de l'Eglise réformée évangélique neuchâteloise (EREN) ne passera pas de neuf à cinq membres. L'objectif était de mieux coller à la réalité d'une institution plus petite.


Avec 58% d’adhésion, la modification de l’article n’a pas recueilli les deux tiers des voix nécessaires à tout changement constitutionnel, peut-on lire dans le communiqué de l'EREN. Elle était demandée par le synode (parlement). Il souhaitait que l'exécutif, à cinq, se concentre sur les décisions stratégiques concernant l’avenir, l’évolution de l’Eglise et ses liens avec divers partenaires. Un peu plus de 470 protestants neuchâtelois ont voté entre les mois de mars et avril.

Le conseil synodal est surpris du résultat négatif soumis au vote de l’assemblée générale. « Actuellement, la Constitution décrit un exécutif à neuf, mais depuis plusieurs années, nous sommes entre six et huit. Notre institution est trop petite pour un tel tournus », a expliqué Gabriel Bader, président du conseil synodal, à ProtestInfo. L'objectif était donc d'assurer une cohérence avec la diminution des dimensions de l'EREN via une simplification du fonctionnement.

Trois rejets massifs

Mais l'argumentaire n'a pas convaincu. « Le conseil synodal investira le temps nécessaire pour comprendre les raisons qui ont poussé trois paroisses à rejeter massivement cette modification, alors que quatre autres l’adoptaient dans des proportions inverses, les autres paroisses ayant exprimé des votes plus nuancés », peut-on encore lire dans le communiqué.

Lors du débat au synode, des opposants s'étaient déjà fait entendre. La nouvelle configuration ne garantissait en effet plus une majorité de laïcs (sans poste dans l’EREN) au conseil synodal, ce qui était le cas avant. « D'autre part, la concentration des décisions sur cinq personnes plutôt que neuf a pu faire penser à une forme de concentration du pouvoir », a encore expliqué le pasteur Bader.

Enfin, une meilleure rémunération des conseillers synodaux, associée au projet, a fait craindre une augmentation des coûts. « Cela a été entendu, même si ce n’est pas juste », se défend le président.

Secrétaire général à la même enseigne

L'exécutif ne sait pas à l’heure actuelle lequel des enjeux a fait basculer certaines paroisses. Une fois les résultats de cette analyse en sa possession, le conseil synodal fera de nouvelles propositions susceptibles d’améliorer son fonctionnement en intégrant les avis exprimés par les différentes paroisses. Lors du prochain synode agendé au 6 juin prochain, le conseil synodal s’exprimera de façon plus approfondie sur les suites à donner à ce dossier.

A noter qu'un autre changement, plus anecdotique, a lui été accepté par l’assemblée générale à 68 %. Il concerne l’article de la Constitution qui règle la nomination du secrétaire général. Il n’y a plus lieu de distinguer la nomination du secrétaire général des autres nominations dépendant du conseil synodal. La modification de cet article précise désormais que l'exécutif nomme l’ensemble des titulaires de postes cantonaux, c’est-à-dire des postes qui ne dépendent pas des paroisses. (comm./sr)