Bâle-Ville: Des urnes funéraires dans le jardin du cloître de la cathédrale?

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Bâle-Ville: Des urnes funéraires dans le jardin du cloître de la cathédrale?

15 janvier 2013
ref.ch
– Et si les cendres de défunts rejoignaient des figures célébres de la ville telles le réformateur bâlois Œcolampade? Lukas Kundert, pasteur de la cathédrale de Bâle et président du Conseil synodal, veut tirer parti de la libéralisation de la loi sur les enterrements. Dans le jardin du cloître, mille places seraient disponibles. (Photo: wikipedia.de/Taxiarchos228)

Aujourd’hui, explique Lukas Kundert, les cendres des défunts peuvent être dispersées dans la forêt, dans le Rhin, ou même sur la terrasse du Pfalz (le "palais" voisin de la cathédrale). Au 19e et au début du 20e siècle, par contre, les enterrements n’étaient autorisés que dans les cimetières officiels.

Or avec la libéralisation de la législation sur les enterrements, de nouvelles possibilités se sont ouvertes. Pourquoi l’Eglise ne récupérerait-elle pas ce que l’Etat lui a enlevé autrefois?

Dans la paroisse catholique chrétienne de l’église des Frères prêcheurs (Predigerkirche), il existe déjà un projet analogue, selon le portail d’information Online Reports. En ce qui concerne la cathédrale, il s’agit pour l’heure d'un projet. Il sera présenté au printemps au Conseil synodal. L’idée serait de déposer les cendres dans le jardin du cloître. Le tombeau serait réservé à des réformés qui, par leur fidélité et leur engagement jusqu’à la fin de leur vie, ont démontré leur attachement à l’Eglise.

De la place pour un millier d’urnes

Un millier de places seraient à disposition dans une tombe collective, estime le pasteur Kundert. La profondeur d’inhumation et la question des plaques nominatives devront être éclaircies.

Le cloître lui-même n’entre pas en ligne de compte, ne serait-ce que pour des raisons de protection des monuments historiques. Sur le plan des prix, les frais d’obsèques seraient vraisemblablement dans la ligne de ceux du cimetière municipal du Hörnli. Même avec des prix élevés, fait remarquer le pasteur Kundert, on ne va pas réduire le déficit actuel de l’Eglise. Il ne faut pas voir là un moyen d’améliorer sa situation financière. (trad./fna)