Les défenseurs des droits humains interpellent l’industrie textile
Selon les informations données par la Campagne CCC, soutenue par l’Initiative chrétienne Romero (CIR), le bâtiment qui s’est effondré près de Dacca, capitale du Bangladesh, abritait cinq fabriques de vêtements. L’immeuble était déclaré comme ayant huit étages, a indiqué Kirsten Clodius de CCC, mais il y avait manifestement trois étages de plus, ajoutés de façon illégale. C’est pour cela qu’il est si difficile d’évaluer combien de personnes se trouvaient dans le complexe au moment de l’effondrement. Près de 400 morts viennent d'être enterrées et près de 1000 personnes sont blessées.
«On ne sait pas actuellement si des entreprises de confection allemandes figurent parmi les clients des fabriques de vêtements en cause. «Il faut savoir que beaucoup de vêtements de marques allemandes sont fabriqués au Bangladesh.»
Réveil des consommateursLes entreprises doivent être mises en face de leurs responsabilités. Mais les consommateurs peuvent toujours poser des questions sur les conditions de production ou protester contre les négligences en envoyant des courriers électroniques. «Si personne ne manifeste son indignation, les entreprises ne se sentiront pas tenues de faire des efforts», observe Kirsten Clodius.
La récente catastrophe et les réactions des consommateurs augment la pression sur les entreprises, ajoute-t-elle. De même, les initiatives lancées sur place en faveur d’une meilleure protection des travailleurs bénéficient d’un soutien accru. Il se peut aussi que les élections qui doivent avoir lieu au Bangladesh cette année obligent le monde politique à agir, poursuit Kirsten Clodius: «nous espérons que cette tragédie exercera finalement des effets concrets sur les conditions de travail.» (FNA-33)