(Photo: Le groupe Los Andes y Los Alpes)

«A ceux qui pensent que notre Eglise est vieillissante, j'aimerais leur dire de venir voir ce que j'ai vu aujourd'hui», a déclaré Esther Gaillard, présidente du Conseil synodal de l'EERV, samedi en fin de journée. «C'était vivant, joyeux et profond, avec tous les âges représentés. Oui, les réformés savent faire la fête!», a-t-elle lancé en forme de boutade.

Avant elle, huit personnalités ont témoigné de leur engagement comme la conseillère d'Etat Nuria Gorrite, l'ancien entraîneur du LUC Georges-André Carrel et la directrice d'Amnesty International Manon Schick. « Nos invités se sont révélés des personnes habitées par leur choix», s'est réjoui Serge Molla, l'un des animateurs.

Des allures de festival

L'esplanade a pris des allures de festival et les visiteurs ont pu découvrir ce qui se fait d'original dans l'Eglise réformée aujourd'hui grâce à 22 stands. Le bar des métiers a permis d'expliquer les différentes activités en Eglise. Les ados ont découvert une application «Va vers toi !», qui leur était spécialement destinés, sur ordinateurs et smartphones. Dans un autre registre, l'âne et le tipi de la pasteure itinérante ont interpellé les passants. Comme le camping car de l'aumônier des rues d'Yverdon.

Le public a également pu se régaler devant trois scènes de musique et de théâtre grâce à des ensembles de musique klezmer, latino, folk, francophone et des choeurs de musique sacrée. Des groupes de jeunes acteurs et des pasteurs donnant libre court à leur talent scénique ont encore retenu l'attention des spectateurs. Toute la palette d'artistes était issue des paroisses du canton.

Mille personnes au culte de consécration

Au final, mille personnes dans un cathédrale bondée ont frappé des mains après la prédication et les chants du Choeur de jeunes de l'EERV: du jamais vu pour une traditionnelle cérémonie de consécration qui a accueilli cette année cinq nouveaux pasteurs et diacres.

Cette manifestation, la première du genre et la plus importante depuis F-Festival en 2007, sera reconduite l'an prochain. «Elle a permis aux réformés de réfléchir à l'engagement, a expliqué Paolo Mariani, porte-parole de l'EERV. Mais nous voulons surtout permettre aux réformés de se sentir une seule et grande communauté, au-delà des frontières.» (comm./tb)