L’Eglise doit renoncer à impressionner par sa langue

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L’Eglise doit renoncer à impressionner par sa langue

30 janvier 2014
Un spécialiste dénonce le recours par les gens d'église d'un vocabulaire destiné à impressionner, d'une langue incluant les deux genres et d'anglicisme. Ces éléments nuisent à la compréhension pour de nombreux fidèles.

(EPD/Protestinter) Le journaliste et expert linguistique Wolf Schneider a vivement critiqué le langage des prédicateurs et des évêques, auxquels il reproche d’utiliser souvent des termes recherchés, destinés à impressionner, qui ne sont compris que par au plus 5% de la population.

Wolf Schneider, qui s’exprimait lors du Congrès des médias chrétiens de Schwäbisch Gmünd, s’est demandé s’il fallait vraiment que tant de dignitaires ecclésiastiques utilisent une langue si éloignée de la langue popualire défendue par le traducteur de la Bible Martin Luther (1483-1546).

Wolf Schneider rejette également le langage inclusif, c'est à dire le fait de mentionner hommes et femmes plutôt que seulement les hommes pour mentionner un collectif mixte. Cette forme de discours conduit, selon lui, à une complication «ridicule» des textes et n’est au demeurant pas appliqué systématiquement. Par exemple, les dictionnaires continuent à parler de «bouc émissaire», mais non de «chèvre émissaire».

Le journaliste estime que l’utilisation exagérée de termes anglais dans les textes et dans la publicité est une mode «insensée» qui laisse de côté les quelque 60% d’Allemands qui ne maîtrisent pas l’anglais.

Le Congrès des médias chrétiens de Schwäbisch Gmünd, troisième du genre, a pris fin le 18 janvier. Environ 200 personnes représentant tous les secteurs des médias participaient à cette rencontre organisée par l’Église évangélique d’Allemagne (EKD) et l’Église régionale du Wurtemberg, en collaboration avec plusieurs fondations, maisons d’édition et agences de presse protestantes.