, doyen de la Faculté de théologie et sciences des religions de l'Université de Lausanne

En tant que doyen de la Faculté de théologie et de sciences des religions de Lausanne, je dois réagir à l'article «L'Eglise protestante de Genève sort de la logique de la peau de chagrin» du 17 mars 2014.

Dans cet article, Charlotte Kuffer, présidente du Conseil du Consistoire de l'Eglise protestante de Genève laisse entendre

• que la Faculté de théologie et sciences des religions de l'Université de Lausanne se serait retirée de la formation théologique
• que la formation en théologie en Suisse Romande reposerait de plus en plus, voire totalement, sur la faculté autonome de Genève
• qu'il serait logique, à terme, que les cantons voisins participent au financement de la faculté de théologie de Genève.

Ces propos ne sont pas corrects. La Faculté de théologie et sciences des religions de l'Université de Lausanne ne s'est nullement retirée de la théologie, mais offre des cursus complets de BA et MA en théologie protestante. Mme Kuffer semble, en outre, oublier que les trois facultés de théologie de Genève, Lausanne et Neuchâtel se trouvent depuis 2004 dans un partenariat pour offrir ensemble le BA et un MA complètement mutualisé en théologie. Notre faculté tient à ce partenariat qu'il faudra redéfinir si - ce qui est probable - la faculté de théologie de l'Université de Neuchâtel ferme.

La théologie et les églises protestantes passent à travers des temps difficiles en ce moment, il est vrai. Mais dans de telles situations, il n'est pas utile d'irriter inutilement ses alliés.