«Cela fait mal, tout au plus pouvons-nous transformer ce mauvais mandat en un mandat loyal», a commenté le membre du Conseil synodal (exécutif) Stefan Ramseier, en introduction du débat sur les restrictions de postes pastoraux rémunérés par le Canton, imposées par le Grand Conseil. Cette discussion a eu lieu au premier jour du Synode d’hiver de l’assemblée synodale Berne-Jura-Soleure. Les membres de l’organe délibérant de l’Eglise, sont réunis mardi 2 et mercredi 3 décembre au Rathaus de Berne.

D’ici au 1er janvier 2019, le nombre de ministres financés par le Canton de Berne diminuera de 360,5 équivalents temps plein à 335,6. L’Eglise a donc choisi de proposer elle-même une ordonnance concernant l’attribution des postes ecclésiastique plutôt que de laisse l’administration cantonale procéder aux coupes. «Fort de la conviction que dans une situation difficile nous avons trouvé une solution loyale et efficace, je vous invite à adopter le projet du Conseil synodal», a argumenté mardi Stefan Ramseier. Il a été suivi en cela par 174 conseillers, contre 2 refus et 2 abstentions. Le modèle adopté se voulait juste et transparent, basé uniquement sur des valeurs chiffrées, nombres de fidèles, nombre de lieux de cultes et densité de population de chaque région.

«Ce modeste acquiescement n’est pas une acceptation» a toutefois prévenu un conseiller. «Nous sommes suffisamment adultes pour pouvoir nous serrer les coudes. C’est peut-être là une différence avec nos homologues du Grand Conseil!»

Cette application mathématique du nombre de pasteurs touche particulièrement le Seeland et le Jura bernois, deux régions qui ont vu leur population diminuer au cours des dernières années. Malgré cela, la fraction jurassienne du Synode à appeler à soutenir ce projet.

Mercredi, les débats porteront notamment sur le budget 2015 de l’assemblée synodale.