Les Eglises protestantes se mobilisent pour le climat

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Les Eglises protestantes se mobilisent pour le climat

Elisabeth Schenker
19 décembre 2014
La justice climatique est une question d’éthique, mais aussi une question spirituelle. La Fédération protestante de France (FPF) publie les résultats préliminaires du groupe de travail qu’elle a mis sur pied, dans le but de sensibiliser ses organisations membres, en vue de la Conférence des Parties de l’ONU sur le climat qui se déroulera à Paris fin 2015.

Le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC) n’a plus aucun doute: le changement climatique qui frappe la planète est bien une réalité, et aujourd’hui la «probabilité de son existence est estimée à 100% par la communauté scientifique internationale», peut-on lire au début du fascicule édité par la Fédération protestante de France, aux Editions Olivetan. «Les changements climatiques», rédigé par un groupe d’experts, dont Martin Kopp et Otto Schäfer, présente les résultats d’un groupe de travail chargé de traiter de ce sujet dont les enjeux concernent l’humanité dans son entier.

«Il s’agit d’un texte de mise en route de réflexion au niveau de nos Eglises», déclare Otto Schäffer. Pasteur formé dans l’Eglise protestante unie de France (EUPdF), l’éthicien de la Fédération des Eglises Protestantes de Suisse a gardé des liens étroits avec l’Eglise française, et c’est au titre d’expert des questions environnementales qu’il a été appelé dans l’équipe de rédaction de ce texte. La deuxième partie du fascicule reprend deux autres prises de position: celle du Conseil œcuménique des Eglises (COE) sur le réchauffement planétaire et le changement climatique, ainsi que la déclaration publique sur la justice climatique du Conseil de la Fédération luthérienne mondiale (FLM).

Suivant ces deux organisations, le texte de la FPF se termine par une proposition de «jeûne pour la justice climatique» tous les premiers du mois. Otto Schäffer, interrogé sur la pertinence d’une telle proposition, plutôt que de par exemple ne pas utiliser sa voiture ce jour-là répond: «il s’agit aussi d’une préparation spirituelle à l’action concrète. Jeûner, c’est conquérir une certaine liberté par rapport à tout ce qui est possession matérielle».

Pour aller plus loin

Otto Schäffer

Pasteur et docteur en écologie végétale est chargé des questions théologiques et éthiques à la FEPS. Parfaitement bilingue, Otto Schäffer est engagé dans de nombreux comités et groupes de travail en France, en Suisse et en Allemagne, en rapport avec ses domaines d’expertises. A la FEPS, il fait partie de la commission «théologie et éthique», qui assume le travail fondamental pour le positionnement de la Fédération des Eglises Protestantes de Suisse.