Photo: L’Anthropole abrite la Faculté de théologie et de sciences des religions de Lausanne ©UNIL/stramatakis

«Une rentrée stable, tout à fait correcte», pour Jörg Stolz, doyen de la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’université de Lausanne qui comptabilise 9 nouveaux inscrits en Bachelor de théologie et 12 en sciences des religions. A Genève, Jean-Daniel Macchi, doyen de la Faculté autonome de théologie annonce entre 5 et 8 nouveaux étudiants en présence et entre 15 et 20 étudiants inscrits à la formation à distance. «Les étudiants ont encore deux semaines pour confirmer leur inscription. Ce n’est qu’après ce délai que nous aurons des chiffres fiables», précise le doyen. «Ce qui me réjouit, c’est de voir que nous avons aussi 5 nouvelles inscriptions pour le doctorat.» A ces chiffres s’ajoute le fait qu’à Genève comme à Lausanne, les facultés de théologie dispensent également toute une série de cours à destination d’étudiants d’autres facultés.

Avec la fermeture de la faculté de Neuchâtel à la fin de l’année académique passée, les facultés de théologie de Lausanne et de Genève ont repris la théologie pratique qui se trouvait dorénavant à Neuchâtel et ont nommé chacune un nouveau professeur de théologie pratique. «Les deux professeurs, Elisabeth Gangloff-Parmentier et Olivier Bauer vont travailler pour mettre en place un institut lémanique de théologie pratique.» La création de cette chaire supplémentaire à Lausanne réjouit Jörg Stolz: «nous avons pris la décision de maintenir la théologie à côté des sciences des religions à Lausanne. L’Université a montré que telle est sa volonté et nous avons débloqué les ressources nécessaires.»

A Genève, un poste de professeur en éthique théologique est au concours. Ce poste, tout comme celui de théologie pratique, est financé par des mécènes. «Je suis heureux de voir que les deux professeurs de théologie pratique peuvent débuter les cours lors dès cette rentrée, reconnaît Jörg Stolz. Nous avions un planning serré et nous avons pu nous y tenir!»

La refonte du programme d’études en Master et la création d’une filière à distance pour ce niveau d’études représenteront les défis de l’année à venir. «Vu le succès du Bachelor à distance, pouvoir offrir à tous ces étudiants une possibilité de poursuivre leur formation nous paraît être quelque chose de tout à fait central», estime Jean-Daniel Macchi.

Mais cette année déjà un cours pourra être suivi par tout un chacun depuis chez soi. François Dermange et Ghislain Waterlot, proposeront leur cours transversal d’éthique sous la forme d’un cours en ligne ouvert et massif, un MOOC dans le franglais académique. Ce cours destiné aux étudiants de différentes facultés est une introduction générale à l’éthique philosophique, il a pour titre: «Le bien, l’utile, le juste». Mis à part les évaluations, l’entier de ce cours, qui débutera le 18 septembre, sera disponible par la vidéo et le texte, gratuitement sur internet.

Autre sujet de réjouissance: le projet de recherche réunissant les universités de Lausanne, Zurich et Tel-Aviv visant à mieux comprendre la formation du Pentateuque en combinant les apports des sciences bibliques et de l’archéologie a obtenu un financement Sinergia du Fonds national de recherche scientifique. «Les recherches menées dans le cadre de ce projet sont remarquables, s’enthousiasme Jörg Stolz. Dans ce domaine, nous avons la chance d’avoir à Lausanne une recherche de pointe sur la scène internationale.»

Enfin pour encourager les jeunes à s’intéresser à la théologie, les facultés avaient mis en place un prix pour les gymnasiens. Une dizaine de travaux présentant un lien avec la spiritualité ont été présentés cette année. Ce lundi, trois travaux seront primés. Celui d’un étudiant du collège Rousseau à Genève, consacré aux mesures de contraintes en milieu hospitalier; celui d’un gymnasien de Morges consacré au culte de la performance dans la publicité; et les travaux de réécritures de textes bibliques d’une jeune Bernoise. «Les travaux qui nous ont été présentés étaient d’une tout-à-fait remarquable», souligne Jean-Daniel Macchi.

A agender

• le 18 septembre 17h15, cérémonie d’ouverture des cours de la faculté de Lausanne, avec une conférence de Silvia Naef intitulée «Voile, corps féminin et pudeur: prescriptions islamiques, regard occidental».
• Le 14 octobre à 18h15, Elisabeth Gangloff-Parmentier présentera sa leçon inaugurale à la faculté de Genève intitulée «Les Eglises issues de l’immigration: un sujet de théologie pratique»
• le 30 septembre, René Roudaut, l’ambassadeur de France en Suisse, s’intéressera à la composante religieuse dans les relations internationales lors d’une conférence intitulée «Le sabre et le cimeterre»