Un pèlerinage œcuménique pour le climat

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Un pèlerinage œcuménique pour le climat

23 septembre 2015
Les Eglises allemandes cheminent ensemble pour attirer l’attention sur la relation étroite entre protection du climat et justice mondiale. Ce pèlerinage débuté le 13 septembre à quelques kilomètres de la frontière danoise, se poursuit jusque fin novembre à Paris où débutera la Conférence mondiale pour le climat

Photo: Moment de recueillement à Bad Bramstedt pour les pèlerins pour le climat. DR, page Facebook du projet

Flensburg (EPD/Protestinter). Un pèlerinage œcuménique en faveur de la justice climatique, qui se déroulera sur tout le territoire allemand, a débuté la semaine passée à Flensburg. Les pèlerins, réunis sous le slogan «Allez-y donc!», comptent parcourir à pied 1500 km, divisés en 12 étapes, pour rejoindre Paris. C’est dans cette ville que, du 30 novembre au 11 décembre, se réuniront les chefs d’Etat et de gouvernement, à l’occasion de la Conférence mondiale sur le climat. Parmi les étapes de ce pèlerinage pour le climat, après Flensburg viendront les villes de Hambourg, Brême, Osnabrück, Dortmund, Wuppertal, Bonn, Perl (dans la Sarre) et Montmirail (en France).

Ce pèlerinage est patronné par l’évêque Heinrich Bedford-Strohm, président du Conseil de l’Eglise protestante d’Allemagne (EKD), Karin Kortmann, vice-présidente du Comité central des catholiques allemands, Annette Kurschus, présidente de l’Eglise protestante de Westphalie, et l’archevêque Ludwig Schick, président de la commission sur l’Eglise dans le monde au sein de la conférence épiscopale allemande.

Heinrich Bedford-Strohm a déclaré: «Le pèlerinage œcuménique rassemble deux sujets étroitement liés: la protection du climat et la justice mondiale. Notre foi nous encourage à nous engager avec détermination pour les deux.» Ce pèlerinage commun serait une opportunité de concilier la réflexion spirituelle et l’engagement politique.

Comme l’a expliqué Karin Kortmann, «en marchant jusqu’à la Conférence de Paris sur le climat, nous voulons, en tant que chrétiennes et chrétiens, attirer l’attention sur la relation étroite entre protection du climat et justice mondiale». Des décisions qui seront prises à Paris dépendront la survie de millions d’êtres humains. Selon elle, «il est impressionnant de marcher main dans la main avec des personnes complètement différentes dans un seul et même but. Nous invitons tout le monde à faire un bout du chemin avec nous.»

L’archevêque Schick a affirmé que le changement climatique «n’est plus un spectre, mais bien une réalité». «Nous devons tout faire pour le limiter et maintenir ses conséquences aussi minimes que possible», a-t-il déclaré. Le changement climatique n’est pas seulement une menace pour les générations futures. Pour de nombreux acteurs de l’Eglise dans le monde, c’est déjà une réalité. «Alors que l’alimentation en eau se restreint à vue d’œil et que les tempêtes d’une violence extrême augmentent sensiblement, nos partenaires du monde entier réclament à bon droit que nous contribuions à résoudre le problème, au lieu d’en rester l’une des causes», a affirmé Ludwig Schick.

Lors de la cérémonie d’ouverture dans l’église St-Nicolas de Flensburg, Gothart Magaard, évêque luthérien de Schleswig, a déclaré: «Aujourd’hui, nous pouvons voir avec une acuité inégalée quelles conséquences la guerre et la pauvreté dans des régions isolées peuvent avoir sur l’Europe et même sur nous, en Schleswig-Holstein.» Ce constat est encore plus vrai pour les répercussions mondiales du changement climatique. L’organisation religieuse musulmane DITIB de Schleswig-Holstein, était également présente à cette cérémonie.

Depuis l’ouverture de Flensburg les pèlerins voyagent via Rendsburg en direction de Hambourg-Blankenese. Ce trajet doit leur prendre deux semaines. Et c’est là que, dans le cadre de la journée nationale d’action pour le climat, le 26 septembre, et après un défilé naval haut en couleur, ils passeront le relais à l’Eglise régionale de Hanovre.