Cinq postes consacrés aux ados

© Alain Grosclaude
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© Alain Grosclaude

Cinq postes consacrés aux ados

Mutualisation
Dans le cadre du processus de mutualisation en cours à l’EREN, le travail jeunesse se fera en Région dès août 2025. Un maximum de quatre équivalents plein-temps sera attribué à ce nouveau service.

Cinq postes ministériels de 60 à 80% ont été mis au concours, en juillet dernier, pour le futur service interparoissial de l’accompagnement de la jeunesse (SIAJ). Cette structure récemment créée par le Synode sera notamment chargée, dès l’année scolaire 2025-26, de la catéchèse de l’adolescence – dès 12 ans –, qui ne sera ainsi plus de la responsabilité des paroisses. Plusieurs facteurs ont conduit à cette décision dont l’EREN assure que le moteur principal n’est pas sa réalité financière.

«Il s’agit avant tout de se recentrer pour rayonner davantage. L’éparpillement et la diminution des catéchumènes sont les éléments premiers de ce grand changement. Cette dispersion provoque effectivement des coûts importants, qui seront réduits par cette réorganisation. Le modèle proposé recentre catéchumènes, moniteur•trices, catéchètes et ministres autour de pôles rassembleurs aptes à offrir une vie communautaire digne de ce nom», explique Florian Schubert, conseiller synodal référent du dicastère jeunesse et famille.

On veut mettre les moyens pour la jeunesse

Modèle de catéchisme plus viable

«Nous avons toujours eu un modèle de catéchisme jeunesse assez fort, pour lequel nous avons mis beaucoup de moyens. Cela a été notre fleuron; il a énormément porté et apporté mais aujourd’hui il est trop énergivore pour nos pasteurs. Ce n’est plus viable. La jeunesse sera l’unique priorité du SIAJ et l’on met les moyens pour cela», précise Florian Schubert.

La chute drastique, ces dernières années, du nombre de catéchumènes demandant leur confirmation – entre 2017 et 2022, il est passé de 150 à 65 pour l’ensemble du canton – est un des éléments déclencheurs de cette nouvelle stratégie. «Ce déclin est monumental, ce qui fait que l’on a tout à gagner. Un des éléments essentiels à la réussite du catéchisme est d’avoir au moins une vingtaine de jeunes par volée; faire le catéchisme pour sept ados n’a pas de sens», poursuit Florian Schubert.

Une aumônerie de la jeunesse

Avec ce nouveau modèle, le canton sera découpé en quatre Régions et chaque jeune bénéficiera de la même offre, quel que soit son lieu de domicile. Les titulaires des cinq postes travailleront en équipe, dans un rôle plus en adéquation avec les réalités d’aujourd’hui, c’est-à-dire avec une optique d’accompagnement, plus seulement d’enseignement. En plus d’être responsables de la catéchèse de l’adolescence, ils endosseront le rôle d’aumôniers jeunesse.

«Il y a quelque chose à recréer. Il s’agit d’être à l’écoute et disponible pour ces jeunes. Le pasteur devient souvent une figure importante, une personne de référence en cas de problème personnel», précise Florian Schubert. Deux lieux consacrés à la jeunesse, l’un à Neuchâtel, l’autre à La Chaux-de-Fonds, regrouperont accueil, locaux d’écoute et bureaux communs pour les ministres avec un objectif de collaboration, si possible œcuménique, et d’ouverture.

Côté pratique

Les cinq postes – qui comprennent également l’aumônerie de l’université et des écoles supérieures – sont ouverts aux pasteur•es, suffragant•es, diacres et laïques. Le nom des personnes retenues sera annoncé en janvier 2025, avec une prise de poste dans la foulée, à temps partiel jusqu’en août. Cette période de transition permettra de préparer l’offre qui sera proposée dès l’année scolaire 2025-26.