Un temple dessiné au compas

Le temple de Chêne-Bougeries / ©Alain Grosclaude
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Le temple de Chêne-Bougeries
©Alain Grosclaude

Un temple dessiné au compas

Géométrie
Nous découvrons l'architecture du temple de Chêne-Bougeries, construit entre 1756 et 1758.

«Je pars d’un premier principe, c’est que les églises des protestants ne doivent pas servir au spectacle», écrit le pasteur Elie Bertand. Préconisant un bâtiment adapté à l’usage, il défend une vision du temple «où un seul homme doit parler, avec le moins d’effort, pour être vu facilement et être entendu distinctement».

Jean-Louis Calandrini, architecte du temple de Chêne-Bougeries, construit entre 1756 et 1758, doit avoir lu ce texte, selon le théologien Bernard Reymond. «Calandrini devait avoir dessiné la disposition des bancs, mais aussi le galbe de la galerie, le compas à la main», écrit le professeur honoraire de l’Unil dans Temples de Suisse romande (Cabédita, 1997). Le temple ovale est «flanqué d’un avant-corps rectangulaire et d’une façade, probablement pour mieux se conformer au langage architectural du moment».

Quant aux plaquettes nominatives sur de nombreuses places, c’est une pratique alors utilisée pour financer les travaux avant d’être «jugée antidémocratique, voire peu admissible du point de vue de l’Evangile».