Selon certaines rumeurs, il met en lumière les pratiques sexuelles de plusieurs responsables anglicans.

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Canterbury, Royaume-Uni, RNS/Protestinter

Un nouveau livre qui examine le déclin de l’Eglise d’Angleterre a été retiré du marché par l’une des principales maisons d’éditions anglaises, Bloomsbury Publishing. L’ouvrage intitulé C’était l’Eglise que c’était: comment l’Eglise d’Angleterre a perdu les Anglais (titre original: That Was The Church That Was: How the Church of England Lost the English People) devait sortir le 11 février prochain.

Les grands quotidiens britanniques se préparaient à donner la parole à la professeure Linda Woodhead de l’Université de Lancaster et à Andrew Brown, qui écrit régulièrement pour The Guardian, afin qu’ils se prononcent sur le livre. Mais la maison d’édition Bloomsbury a récemment publié un communiqué dans lequel elle disait vouloir récupérer toutes les copies et surtout demandait aux journalistes «de rendre immédiatement les exemplaires qu’ils avaient reçus». Une plainte pénale déposée contre Bloomsbury en est la cause.

«Je sais simplement qu’il a eu une plainte. Je ne peux pas en dire davantage», a déclaré Lucy Clayton, agente publicitaire chez Bloomsbury, priée de clarifier la situation. Précédemment, la maison d’édition avait envoyé des copies du livre aux journalistes avec une note qui disait que l’ouvrage d’Andrew Brown et de Linda Woodhead était un compte-rendu «extrêmement honnête» de la disparition de l’Eglise d’Angleterre au sein de la vie publique.

Des rumeurs sur des activités sexuelles

Des rumeurs affirment que le livre a été retiré parce qu’il contenait des passages décrivant les activités sexuelles de plusieurs évêques de l’Eglise d’Angleterre et d’autres responsables de la communauté anglicane. Le journaliste Damian Thompson, qui écrit pour l’hebdomadaire le Spectator, a déclaré que le livre contenait des rumeurs et des spéculations au sujet de l’identité sexuelle des figures clés de l’Eglise dont le nombre de membres est à son niveau historique le plus bas. Damian Thompson considère que cet ouvrage est «un recueil de commérages malveillants au sujet de l’Eglise».

«C’était l’Eglise que c’était nous dit quelque chose d’important à propos du christianisme anglais, mais pas ce que les auteurs imaginent», a écrit Damian Thompson. «C’est le genre de diatribe, obsédée par les scandales, qui tuent certaines communautés religieuses trop faibles ou trop compromises pour se défendre, comme ça a été le cas dans l’Eglise catholique en Italie et en Irlande».