«Je crois à la résurrection de la chair»
Une réponse revient régulièrement: «Je lui demanderais: oui ou non, es-tu ressuscité des morts?» Cette question montre bien à la fois la difficulté de la raison humaine à accepter le point central de la foi qui est la résurrection de Jésus et le fait que nous aimerions le savoir de la part de Jésus lui-même! Car notre foi en Dieu est intimement liée à la personne historique de Jésus. Sans lui, il n’y aurait pas de chrétien, pas de bible sur nos rayons de bibliothèque. L’Ancien Testament serait le livre du judaïsme, comme le Coran est celui de l’islam. Que veut dire croire en Dieu, si l’on n’est pas juif, pas musulman… et si l’on n’est pas sûr de l’histoire de Jésus?
Personne ne doute que Jésus ait bien existé, en chair et en os. Mais qui est-il vraiment? Et surtout, est-il vivant aujourd’hui? Et si oui, comment le trouver? Pour cela, il nous faut revenir à l’histoire de Jésus, et l’écouter enfin sérieusement. En effet, l’Evangile a été écrit pour annoncer une «bonne nouvelle» dans le monde entier. Je suis donc concerné, et toi aussi: car nous sommes dans ce monde.
D’abord, Jésus s’adresse à tout le monde: il n’y a aucune catégorie de gens que Jésus n’a pas rencontrée. Toutes sortes de gens ont été changées par la rencontre avec Jésus. Et cela continue aujourd’hui: sur toute la terre, dans toutes les cultures, des personnes rencontrent Jésus.
Ensuite, Jésus prend du temps pour tout le monde. L’Evangile est rempli de personnes qui lui parlent, lui posent des questions (honnêtes ou hypocrites), ou le supplient de leur venir en aide. Il n’y a aucune raison pour que Jésus ne prenne pas du temps pour moi, ou pour toi. Surtout si tu es sincère.
En plus, Jésus pardonne. Il ne fait pas de reproche, il n’accuse pas. Il a pardonné à ses bourreaux. Il a pardonné à Pierre, qui l’avait renié trois fois. Il a pardonné à Paul, qui s’acharnait sur les croyants… Il te pardonnera aussi, tout ce que tu lui avoues. Car Dieu, le père de Jésus, aime tous ses enfants.
Enfin, Jésus est ressuscité le troisième jour. Comment en être sûr? Il y a le tombeau vide et le fait que les disciples ont cherché son corps… Il y a le fait que trois femmes l’ont vu, puis Pierre, puis les disciples d’Emmaüs, puis les onze disciples, puis Thomas… Il y a le fait que les disciples ont été exclus de la synagogue, menacés, persécutés, mis en prison à cause de l’annonce de Jésus… Il y a le fait que Pierre, Paul et les autres sont allés partout, jusqu’à Rome, pour annoncer Jésus. Et qu’ils sont morts pour leur foi, à savoir que Jésus est vivant. Auraient-ils fait tout cela en sachant que ce n’était pas vrai? Ou ont-ils tous eu une illusion? Matthieu, le disciple de Jésus, était percepteur d’impôts… Pierre était pêcheur… Paul était pharisien, extrêmement intolérant… ce n’est pas tellement le genre à avoir des hallucinations!
Alors, il reste une solution… c’est vrai. Et si c’est vrai, c’est pour tout le monde. Jésus est vivant, et il est le même que le Jésus d’hier. Il nous rencontre. Il nous écoute. Il agit pour nous. Aucune force ne peut empêcher notre relation avec Jésus ni sa relation avec nous. Pas même la mort.
«Je crois à la résurrection de la chair». Joyeuses Pâques!