A un peu plus d’un mois du lancement de l’événement, une légère inquiétude plane parmi les jeunes organisateurs et organisatrices. Le public sera-t-il au rendez-vous? Les inscriptions sont encore rares. Des flyers ont été imprimés et des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. «Mais le bouche-à-oreille est ce qui fonctionne le mieux», souligne Marc Ruchet, président du comité d’organisation du FestiCrêb’.

L’objectif de ce festival de deux jours est de «renouer avec ce lieu peu connu, construit par et pour des jeunes, à la suite de l’appel lancé par l’aumônier Albert Girardet il y a septante-cinq ans», explique Marc Bovet, animateur jeunesse de la région de La Côte et membre du comité d’organisation. Car dans les faits, les jeunes ne sont plus le public cible de ce centre de retraites et de séminaires. Seul le pavillon, un peu en retrait, est encore réservé aux camps de jeunesse et de catéchisme. Aussi, la proposition du pasteur résident de Crêt-Bérard, Alain Monnard, de mettre sur pied une manifestation pour la jeunesse a suscité l’enthousiasme de Marc Ruchet et de ses amis. «C’est un lieu qui me touche beaucoup, car c’est là que j’ai commencé à devenir croyant durant un week-end de catéchisme.»

Issu•es de la formation JACK pour animateur∙rices de groupes de jeunes ou d’enfants, les sept jeunes membres du comité (âgé∙es de 20 à 33 ans) ont de l’expérience dans l’événementiel, mais c’est leur première manifestation de cette ampleur dans le cadre de l’EERV. Ils et elles bénéficient du soutien de trois professionnel• les de l’animation jeunesse qui se contentent de leur fournir des suggestions. Concernant la publicité notamment, il s’agit de contacter du monde, via les réseaux de l’animation jeunesse de l’Eglise.

Car FestiCrêb’ compte attirer une centaine de festivaliers de tous les horizons, âgé•es de 15 à 30 ans. Au programme: une course de caisses à savon, un concert, une veillée autour du feu et une nuit sous tente. Un culte «en vrac» – spécialité des jeunes du Gros-de-Vaud – sera célébré le dimanche. «Le festival se veut intergénérationnel», relève Alexiane Moulin, 20 ans, qui s’occupe notamment de l’organisation de la course de chars.

Néanmoins, le lieu n’est clairement plus spécialement consacré à l’accueil des jeunes. Si Crêt-Bérard a fait de nombreux efforts sur les prix à l’occasion du festival, son offre hôtelière reste d’un standing élevé, peu accessible à des jeunes en temps ordinaire, souligne Marc Rossier. Le budget du festival est modeste. Le comité dispose d’une dizaine de milliers de francs qui seront couverts en partie par les entrées et la vente des boissons et des repas. Un appel a été lancé auprès des jeunes de l’EERV pour du bénévolat. Une autre manière d’attirer les jeunes sur la colline du Berger.